mardi 7 juillet 2015

ALGERIE. CULTURES FOURRAGERES - OPU.

Chapître 10. LES CULTURES FOURRAGERES.
D.BELAID 1986[1]
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Les cultures fourragères prennent de plus en plus d’importance ces dernières années. Cela est dû à la résorption progressive de la jachère. Par ailleurs, cette tendance est encouragée par la forte rentabilité des productions animales.
Ces cultures sont passées de 187 000 ha en 1972 à 350 000 ha en 1979. Elles représentent cependant moins de 10% des cultures au niveau national. Les besoins en protéines animales et donc en fourrages font que les cultures fourragères sont nettement insuffisantes pour assurer un bon approvisionnement du cheptel.
Les fourrages sont surtout composés de vesce-avoine (70%), d’orge, d’avoine et de seigle (8 à 10%). Les fourrages tels le bersim, la luzerne, le sorgho et le maïs fourrager sont des cultures marginales. Quant à la betterave fourragère, elle est à peine connue. Cette primauté de la vesce-avoine, qui est souvent de mauvaise valeur alimentaire n’est pas sans conséquence sur le niveau des productions animales. La vesce-avoine est surtout récoltée sous forme de foin. Une tendance se dessine quant à l’utilisation du mélange pois-fourrager-avoine.
Citons également les fourrages naturels constitués par les prairies et les jachères pâturées qui représentent 85% de la surface fourragère totale. Un essai d’introduction du médicago sur les jachères pâturées a été tenté au milieu des années 70, mais sans suite.
Il apparaît donc que l’idée de cultiver de l’herbe ne semble pas encore admise par la majorité des agriculteurs. C’est ainsi qu’il existe rarement des calendriers fourragers au niveau des D.A.S. La production fourragère de ce type d’exploitation est proportionnelle à la surface agricole utile alors que les besoins de leur cheptel devraient être les principaux indicateurs pour élaborer le calendrier fourrager.


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16 nov. 2015 - Ajouté par Itgc Sétif
S/Ch I. Le fourrage de vesce-avoine.
Ce texte est tiré des travaux parus dans la revue « CEREALICULTURE » de l’ITGC.
Sur les hauts plateaux céréaliers, les fourrages annuels (essentiellement la vesce-avoine) récoltée en sec occupent une place prépondérante dans la sole fourragère, et par conséquent dans l’alimentation des animaux. Pour cette raison, les plantes fourragères cultivées actuellement doivent produire un fourrage à la fois abondant et de qualité. Divers travaux menées en Tunisie et en Algérie ainsi que les observations réalisées sur la daïra de Tissemsilt ont montré le rôle important de la mise en place des cultures fourragères et de la fertilisation sur les rendements obtenus. Cependant, on s’intéressera ici, aux opérations de récolte et leur effet sur la qualité des fourrages, c'est-à-dire à leur valeur alimentaire. Celle-ci s’apprécie objectivement en station de recherche par la détermination de l’acceptabilité (quantité sèche ingérée par l’animal) et de la valeur nutritive.
Dans la Daïra de Tissemsilt, l’on s’efforcera d’apprécier cette quantité à partir de facteurs simples :
-          Stades végétatifs au moment de la récolte,
-          Durée de séchage,
-          Composition du mélange fourrager.


Le principal facteur de réussite de l’exploitation des fourrages en foins est constitué par l’absence de pluies durant la période de récolte. Les observations faites en 1974 et 1976 ont montré que le moment le plus propice aux opérations de récolte des fourrages se situait entre le 5 et le 15 mai (pour la région de Tissemsilt). La pluviométrie observée au cours des trois dernières années montre que seule l’année 1974 a présenté des conditions climatiques favorables pour la fenaison. Cependant, une étude fréquentielle réalisée sur 10 années montre que ces conditions favorables se reproduisent au moins 6 années sur 10. On peut donc considérer que la récolte peut se faire dans d’excellentes conditions climatiques près de deux années sur 3. Notons que pour plus de précisions ces observations sont, en général, réalisées sur des périodes de 20 à 25 ans.

Stades de développement au moment de la récolte :
Le stade de coupe optimum où le foin présente une meilleure combinaison possible entre le rendement en unités fourragères et le rendement en azote digestible n’est pas toujours respecté. Les observations réalisées en 1975 sur la Daïra, confirment l’importance du stade de développeemnt au moment de la coupe sur la valeur nutritive : la matière azotée digestible (MAD) des fourrages récoltés diminue considérablement entre le début et la fin de la récolte. Pour les fourrages actuellement cultivés dans la région, les stades otimum sont les suivants :
-          Pour l’avoine seule : il faut faucher avant l’épiaison,
-          Pour le mélange vesce-avoine : habituellement mis en place dans la région (vesce précoce et avoine tardive) la coupe doit être faite lorsque la vesce est au stade fin floraison ou début de formation des gousses et l’avoine en début d’épiaison.
-          Pour le mélange vesce-orge, la coupe doit s’effectuer lorsque l’orge est au stade fin montaison début épiaison. La présence de barbes diminue fortement l’acceptabilité du fourrage. C’est l’orge seule qui doit déterminer la date de coupe.

Pour récolter le maximum de fourrage de bonne qualité, il convient donc au niveau de la production de raisonner la date du début des opérations de récolte en fonction du stade optimum des différentes cultures fourragères pratiquées. L’évolution rapide de la végétation après ce stade, limite la période favorable à la récolte à environ 3 semaines. Passé ce délai, on risque d’obtenir un fourrage de qualité médiocre et de faible acceptabilité et de favoriser le salissement des terres par la dissémination des adventices arrivées à maturité. Dans la mesure où l’assurance de pouvoir réaliser la récolte de la totalité de la superficie fourragère au moment du stade optimum est peu probable, il faut mieux débuter la récolte plus tôt.
Composition du mélange fourrager :
La teneur en azote digestible dépend principalement de la proportion de vesce contenue dans le mélange vesce-avoine. Son rôle est déterminant dans la croissance de l’animal et la production laitière. Plusieurs facteurs interfèrent dans la croissance de l’animal et notamment la quantité de MAD disponible dans la ration. Par ailleurs, plusieurs facteurs interfèrent sur la composition du mélange semé (proportion des graines de chaque espèce), la fumure pratiquée et les caractéristiques de la zone de production. L’examen des échantillons prélevés sur différentes parcelles montre qu’un foin récolté tôt contient très souvent une vesce avec toutes ses folioles. Les prélèvements effectués
Quinze jours plus tard montrent que la valeur nutritive du mélange fourrager diminue considérablement. Cette baisse est en grande partie responsable de la chute du taux de matière azotée digestive enregistrée. Le stade de coupe apparaît comme le principal facteur qui détermine la proportion respective des éléments composant le mélange fourrager.
Durée de séchage au sol :
Indépendamment du système de conservation, la fenaison entraîne une déperdition de la valeur alimentaire du fourrage. Les légumineuses sont particulièrement sensibles aux pertes à cause de la fragilité de leurs feuilles et de leur dessèchement rapide. Dans la daïra, on observe que la durée de séjour au sol, lorsqu’elle est trop élevée, entraîne une chute de la teneur en matière azotée digestible pouvant aller jusqu’à 58% pour un stade de végétation donné. Sans doute les conditions climatiques n’ont-elles pas toujours été favorables à un séchage rapide. Cependant, les temps de séchage au sol enregistrés ont été variables (2 à 12 jours pour des parcelles soumises aux mêmes conditions climatiques). C’est surtout au fanage (qui permet un séchage rapide) et à une meilleure organisation des chantiers de récolte que l’on peut espérer réduire le temps de séjour au sol des fourrages.

Pertes au cours de la conservation :
Normalement un foin est stabilisé à 15% d’humidité. Mais pour avoir moins de pertes en feuilles, on bottelle à 20% d’humidité environ et parfois plus. Surtout si le foin contient une forte proportion de légumineuses. Le fourrage pressé à 20% d’eau doit encore sécher pour se stabiliser à 15% d’humidité. Entre temps, il peut subir de nombreuses pertes de qualité et même en quantité à cause des fermentations. En 1976, les mesures effectuées sur une vingtaine d’échantillons recueillis, soit derrière la botteleuse, soit sur les lieux de stockage, ont fait apparaître un taux moyen d’humidité de 32%. Il semble évident que des foins stockés à de tels taux d’humidité ont subi des fermentations et perdus de leur qualité comme le montrent les observations réalisées. Pour limter au maximum les pertes au cours de la conservation ; il convient donc :
-          D’assurer un temps de séchage suffisant,
-          De limiter la densité des bottes,
-          De mettre rapidement les bottes à l’abri.
Le système fourrager dans la daïra de Tissemsilt :
L’étude du système fourrager pratiqué dans les 21 unités de production du secteur socialiste de la daïra, repose d’abord sur la connaissance des surfaces fourragères. Sur près de 665 000 ha de surface agricole utile, les cultures fourragères occupent 4 500 ha (soit environ 6%). Cela représente une moyenne d’environ 200 ha par unité de production. La production fourragère de la daïra est essentiellement constituée de vesce-avoine ou d’avoine cultivée en sec (93%). Les surfaces pâturées n’occupent quant à elles que 5% de la SAU. De novembre à mai se pratique, en général, le pâturage de jachère, avec comme seul complément, du foin. Les charges sur jachère varient d’une unité à l’autre (0,15 à 3 brebis/ha). La pratique d’un système très peu diversifié ne permet pas une répartition des risques de production sur plusieurs types de fourrages, comme les conditions climatiques l’imposeraient. Avec la réduction progressive de la jachère et l’intensification des cultures autres que les céréales primaires, le développement de l’élevage ovin sur les hautes plaines se pose en termes nouveaux. La lutte contre les adventices et la conservation d’une bonne humidité dans le sol nécessitent d’effectuer les préparés de printemps précosement : ceci entraîne une situation difficile pour les troupeaux qui se voient privés de passage naturels de février à mai.
I) LE SYSTEME FOURRAGER ACTUEL.
A-Son inadaptation aux besoins des animaux.
L’objectif d’un système fourrager dans une unité de production pratiquant l’élevage est d’assurer une alimentation équilibrée et répondant aux besoins des animaux. Or, le système fourrager observé est inadapté aux troupeaux ovins dans les unités de production :
-          Les foins de vesce-avoine ou d’avoine, de qualité souvent médiocre, sont distribués sans tenir compte des besoins totaux des troupeaux et ne complètent pas les disponibilités aléatoires de la jachère. Ils constituent 75 à 100% de l’énergie apportée aux troupeaux au cours de l’automne et l’hiver sous forme d’aliments grossiers (foins d’avoine ou de vesce-avoine, paille de lentille, paille de céréales).
-          D’autre part le cycle de production des troupeaux (reproduction, sevrage, alimentation, vente) n’est pas synchronisé avec les disponibilités alimentaires de la jachère, qui conditionnent l’ensemble des performances des troupeaux.
a) Les agnelages s’effectuent principalement en hiver, période où les disponibilités sur jachère sont très faibles. Les quantités d’aliments grossiers distribués aux troupeaux d’ovins en complément du pâturage sur jachère, ne permettent qu’un gain de croît des agneaux nés au cours de l’iver de 40 à 180 gr/j entre le 10 ème et le 110ème jour. Ce gain varie de façon importante selon les années et selon les zones agro-climatiques :
- les années où les pluies d’automne sont précoces (début octobre) et abondantes, la jachère est riche et le croît des animaux élevé. Par contre, lorsque les premières pluies sont tardives (fin décembre), la jachère est pauvre et le croît des animaux faible (de 3,8 kg à 9,3 de 10 à 90 jours). Lorsque les pluies (20 mm) sont réparties tout au long de l’automne, on peut espérer un croît moyen acceptable (de 4 kg du 10ème au 110ème jour),
-au cours de l’année 1974/75, le croît moyen observé sur les agneaux entre 10 et 90 jours était sensiblement différent selon les zones agro-climatiques.

b) Les quantités de fourrage distribuées par troupeaux restent stables et se situent aux alentours de 2 à 2,5 qx par brebis et par an. Ces fourrages de qualité médiocre sont distribués dans la plupart des troupeaux à même le sol, ce qui provoque de fortes pertes et facilite la contamination des animaux par des parasites divers. On constate que les brebis soumises à ce système fourrager perdent de 5 à 10 kg d’octobre à avril. Fait plus grave, cette perte de poids ne sera généralement rattrapée qu’après la mi-juillet, grâce aux chaumes de céréales. Ce n’est qu’à cette période que les brebis ayant retrouvé un état satisfaisant peuvent être saillies. Cela explique pourquoi la majorité des agnelages (30 à 60%) a lieu à la période la plus dure de l’hiver. Finalement, en année moyenne, les résultats de croissance sur les agneaux d’hiver, obtenus en zone pauvre (Sersou Est) ne sont pas meilleurs que sur la steppe où les quantités de fourrages distribuées sont inférieures. En zone steppique, les autres résultats concernant les troupeaux (mortalité, fécondité, …) seraient semblables à ceux observés dans la Daïra. Ceci tendrait à prouver que les capacités de développement du mouton en zones céréalières ne sont pas valorisées. L’élevage est conduit dans un mode de production de type « cueillette », le mouton se contentant de ramasser les « miettes ». Il apparaît aussi que le système fourrager semble plus déterminé par le niveau technologique des exploitations que par le système d’élevage pratiqué et l’importance du troupeau.

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B-Les répercussions et inconvénients pour l’exploitation céréalière.
Outre son inadaptation aux besoins du troupeau de la région, ce système de monoculture fourragère a d’autres conséquences importantes pour l’unité de production. Les travaux de récolte concernant les fourrages annuels doivent se faire en trois semaines, compte tenu du même degré de précocité des variétés fourragères utilisées et de la rapidité d’évolution de la végétation. Cela entraîne une pointe de travail au niveau de l’utilisation de la main d’œuvre et du matériel. D’autre part, il y a concurrence entre la récolte des fourrages et le binage des lentilles. Les observations effectuées montrent que depuis plusieurs années, le goulot d’étranglement de la récolte des fourrages se situe au niveau des disponibilités en tracteurs pneumatiques. Si bien qu’actuellement, aucune des unités de production n’est capable à elle seule de constituer une chaîne élémentaire de récolte, c'est-à-dire qu’elle dispose à peine de 3 ou 4 tracteurs pour effectuer la récolte des fourrages. Cela s’est aggravé avec l’arrivée sur certaines unités de tracteurs de forte puissance, inadaptés pour la récolte des fourrages. Aussi, actuellement la plupart des unités ne sont pas en mesure de récolter plus de 100 à 150 ha de fourrages en sec dans de bonnes conditions. Si la récolte doit s’effectuer sur une courte période, il en est de même pour les semis qui doivent se faire en moins d’un mois, avant le 15 octobre. Cela, si on cherche de bons rendements en matière sèche.
   Dans la daïra de Tissemsilt, les rendements en fourrage sont moins aléatoires que ceux des céréales. Cependant, les risques de coup de sec d’automne peuvent limiter l’ensemble de la production fourragère qui n’est constituée que par un seul type de fourrage semé à cette période et quelque soient les zones agro-climatiques et agro-économiques. L’utilisation des fourrages annuels sous une seule forme et le manque de variétés fourragères entraînent une grande rigidité du système fourrager actuel.

II-PERSPECTIVES D’AMELIORATION

Bien qu’importantes, les actions susceptibles d’améliorer la récolte en sec ne peuvent avoir que des effets limités. Les possibilités de diversification des cultures fourragères devront être étudiées à la station expérimentale la plus proche. L’utilisation en grande culture de variétés nouvelles ne peut s’envisager que pour le moyen terme. Dans l’immédiat, on peut réaliser une intensification fourragère par la diversification des modes d’exploitation des fourrages actuellement pratiqués : à la conservation par voie sèche (foin), il faut ajouter la conservation par voie humide (ensilage) et l’utilisation du fourrage directement en vert principalement par pâturage sur champ.

A-Mode de conservation complémentaire à la fenaison : l’ensilage.
Ce mode de conservation par voie humide est pratiquement indépendant des conditions climatiques puisque cette conservation se fait à l’abri de l’air au moment de la récolte. L’ensilage peut s’effectuer à partir du début épiaison jusqu’au stade pâteux e la céréale fourragère. Ce qui correspond à des taux de matière sèche allant de 20% à 30% environ. Les délais de récolte sont donc plus étendus que pour la fenaison, mais en plus l’ensilage pourra s’effectuer avant la date de fenaison. Cela devrait permettre en outre une lutte plus efficace contre les mauvaises herbes. Cette possibilité sera encore plus valorisée si les parcelles les plus infestées sont ensemencées en orge, laquelle est plus précoce que les variétés d’avoine disponibles actuellement. La pratique de l’ensilage et les mesures régulières de ses effets ont pu être testées durant deux années consécutives sur un même troupeau. Les résultats enregistrés sur ce troupeau sont encourageants :
-       -Gain de croît sur agneau légèrement supérieurs à ceux recueillis sur les autres troupeaux de la même zone.
-         -Disparition de la chute de poids sur les brebis, durant toute la période d’hiver.
-    -Economies de surfaces fourragères utilisées : deux fois moindre qu’un système fourrager habituellement pratiqué.
Actuellement, ce mode d’utilisation intéresse plusieurs unités. Les techniques d’ensilage s’effectuent dans de bonnes conditions quand le suivi continu du chantier est assuré. Le désilage est volontairement exécuté au profit de bovins mais plus difficilement pour les ovins.

Dans le premier cas (bovins), l’effet est immédiatement perceptible et mesurable, par le biais de la production laitière quotidienne (augmentation supérieure à 5% constatée par les éleveurs eux-mêmes par rapport à l’affouragement en sec).
Dans le cas des ovins au contraire, l’effet n’est mesurable qu’’à long terme. De plus, on constate des réticences à la manipulation d’un aliment humide, en vrac et dont le transport est pénible par rapport à celui des bottes de foin. Ce type de conservation maîtrisé en kabylie et sur le haut-Chélif a donné de bons résultats. Aussi, nous pouvons nous appuyer sur les expériences qui y sont déjà ancienne et développées à plus grande échelle que sur le Sersou. Parmi les résultats acquis : avec de la vesce-avoine, les animaux ingèrent en foin 70% des UF et en ensilage 90% de ces UF. D’autre part, le coût de l’UF ingérée en foin de vesce-avoine s’est avéré 2,8 fois plus élevée que l’UF ingérée en foin de vesce-avoine avec ensileuse (pertes en quantités moins importantes). D’après les mesures effectuées, on peut estimer la valeur de l’ensilage de vesce-avoine à environ 0,55 UF/KG et 80 à 100 g MAD/KG de MS, et celle de l’orge à 0,50 UF/KG et 80 g de MAD/KG de MAD. Pour cette dernière, on remarque un niveau d’ingestion supérieur à celle de la vesce-avoine. Par rapport au fourrage vert, la baisse de la valeur énergétique de l’ensilage est plus faible que celle due à la fenaison de 0 à 0,20 UF/KG de MS pour l’ensilage, contre 0 à 0,30 pour les foins.

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B-Le pâturage des céréales fourragères en vert.
Le pacage apparaît comme le système d’utilisation le plus rationnel. Curieusement dans le Sersou, c’est une pratique exceptionnelle utilisée seulement pour tirer partie des céréales endommagées (parcelles infestées en adventices, grêlées, par une sécheresse de fin d’hiver, …). Cette pratique présente des avantages pour l’exploitation. Il y a une souplesse dans la réalisation des objectifs du plan de culture. Le pâturage direct sur les céréales fourragères élimine les difficultés matérielles de la récolte traditionnelle. Le pacage peut débuter de décembre à février selon les conditions climatiques de l’année et les catégories d’animaux mis sur les pacages. Selon la charge des animaux, l’exploitation définitive sur une parcelle donnée peut se terminer d’avril à juin par la technique de rotation des troupeaux.
Par ailleurs, si la résorption de la pointe de travail à la récolte peut se faire par la diversification des modes d’utilisation des fourrages annuels, il semble malgré tout difficile d’augmenter considérablement la surface fourragère totale par unité de production. En effet, un des facteurs limitant pour l’augmentation de cette surface fourragère dans les unités de la région semble être la surcharge de travail existant déjà au moment des semis. Or, parler d’augmentation de la sole fourragère, c’est accentuer le caractère concurrentiel du fourrage par rapport. Si précisément l’on préconise une notable augmentation des surfaces à pâturer , c’est que la première incidence de cette technique est la suppression de la pointe de travail en période de semis.. Effectivement la pratique du pâturage en vert nécessite un étalement de la végétation au stade fin tallage qui doit se répartir de décembre à mai sur les différentes parcelles de la même exploitation. Il s’ensuit que les semis doivent s’étaler du début septembre à janvier. Rappelons que cette solution est aussi applicable pour les fourrages à récolter en sec. Ainsi, disparaît la concentration des semis sur une courte période. Ceci peut être accru par l’utilisation de fourrages comportant des degrès de précocité différents (orge, avoine seigle). D’autre part, selon le système de rotation retenu sur certaines parcelles (exemple : lentille, blé, fourrage-blé), les fourrages à pâturer, semés précocement pourront être implantés derrière une préparation superficielle et rapide. Dans ces conditions, en complément des surfaces en fourrages récoltées en foin semées habituellement, il semble possible d’envisager des surfaces à pâturer de l’ordre de 200 à 250 ha pour la majorité des unités de production céréalière de la région. Enfin, augmenter les surfaces à pâturer en vert, c’est réduire du même coup les besoins en surface fourragères à récolter en sec, ce qui atténue le caractère concurrentiel actuel des fourrages avec les céréales et permet plus de souplesse pour l’exécution des travaux d’automne et d’hiver.

   Sur un autre plan, cette technique permet une réduction de la jachère. Jusqu’à présent, sauf pour ceux qui disposaient de surfaces de parcours, les unités de production réservaient des parcelles en jachère non travaillées jusqu’en mai, de manière à faire la soudure avec les chaumes de fourrages. C’est ainsi que le système fourrager actuel va à l’encontre de l’intensification : en effet, il favorise le développement des adventices et crée des pointes de travaux en particulier à la fenaison alors qu’il devrait assurer une meilleure utilisation de la main d’oeuvre et du matériel. Le système fourrager ne doit pas concurrencer le secteur céréalier mais au contraire le compléter. Ainsi, les fourrages à pâturer doivent permettre une grande souplesse tant au niveau du sol : semis des fourrages er emblavements. D’autre part, les surfaces à pâturer se révèlent deux fois mieux valorisées par les animaux que les surfaces récoltées en foin. En effet, il s’avère que le pâturage permet de produire 1 600 à 2 000 UF par ha contre 700 à 1 100 UF pour les surfaces récoltées en foin. Quant aux augmentations de croît des agneaux, il a été observé les résultats suivants en Sersou centre :
-          Quelle que soit la période d’agnelage, on constate une augmentation du croît moyen journalier des agneaux bénéficiant de fourrages à pâturer (avec ou sans leur mère) par rapport au système traditionnel.
-          Qu’un gain supplémentaire maximum est obtenu pour les agneaux en décembre-janvier avec pâturage des agneaux seuls.
-          Qu’un gain supplémentaire minimum s’observe pour les naissances de printemps avec pâturage des coupes mères-agneaux. Cette dernière augmentation est suffisante pour amener la plupart des agneaux ou agnelles de printemps à des poids de 25 à 30 kg en juin et leur permettre de mieux résister aux chaleurs de l’été.
Sources : Revue CEREALICULTURE de l’ITGC.
 

[1] BELAID D., 1986. Aspects de la céréaliculture algérienne. Office des Publications Universitaires. Alger. 207p.

1 commentaire:

  1. Je voudrais porter ceci à la connaissance du public sur la façon dont je suis entré en contact avec M. Pedro après avoir perdu mon emploi dans une scierie et m'être vu refuser un prêt par ma banque et d'autres institutions financières en raison de ma cote de crédit. Je ne pouvais pas payer les frais de scolarité de mes enfants. J'étais en retard sur les factures, sur le point d'être expulsé de la maison en raison de mon incapacité à payer mon loyer. C'est pendant cette période que mes enfants m'ont été enlevés par des familles d'accueil. Ensuite, j'ai entrepris de rechercher des fonds en ligne où j'ai lu que M. Pedro aidait des personnes avec un prêt en ligne dans lequel cet e-mail était indiqué (pedroloanss@gmail.com) quelque part sur Internet. Je n'étais toujours pas convaincu à cause de ce que j'ai vécu. jusqu'à ce qu'un de mes parents qui est membre du clergé me parle également du programme de prêt en cours à un taux d'intérêt très bas de 2% et de belles conditions de remboursement sans pénalité pour défaut de paiement. Je n'avais pas d'autre choix que de les contacter également, ce que j'ai fait. M. Pedro m'a répondu. Ce jour-là a été le meilleur et le plus beau jour de ma vie qui ne pourra jamais être oublié lorsque j'ai reçu une alerte de crédit pour le montant du prêt de 400 000,00 $ US que j'avais demandé. J'ai utilisé le prêt efficacement pour rembourser mes dettes et démarrer une scierie et aujourd'hui, mes enfants et moi sommes si heureux et épanouis. Vous pouvez également les contacter par e-mail : (pedroloanss@gmail.com Pourquoi est-ce que je fais cela ? Je le fais pour sauver autant de personnes qui ont besoin d'un prêt sur Internet. Merci et que Dieu vous bénisse tous, je suis Oleksander Artem de Horizon Park BC, Ukraine

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