mardi 7 juillet 2015

ALGERIE BUSINESS: SEMIS DIRECT, UNE OPPORTUNITE A SAISIR

Semer en direct à coût réduit
(Une opportunité exceptionnelle de produire des semoirs en Algérie. Cela peut intéresser des investisseur privés ou PMAT. D. BELAID 16.09.2014).

Philippe Vaudour construit des appareils de semis direct destinés à l'Afrique. Ils pourraient toutefois intéresser aussi des agriculteurs français. Ce marchand réparateur du Loir et Cher travaille avec l'association Afdi, à partir d'un brevet du Cemagref. En Touraine, une opération de coopération s'est engagée il y a plusieurs années avec le Mali. Elle a mobilisé différents partenaires : Afdi Touraine, Anicet Marionneau (Cemagref), le CFA-MFR de Sorigny, le Centre Jean Bosco de Sikasso, etc). Ils ont développé un semoir artisanal pour le semis direct (voir le reportage paru dans le mensuel Entraid' de septembre 2009). La Sarl Vaudour, marchand réparateur à St Amand Longpré (Loir et Cher), a pris le relai pour fabriquer plusieurs appareils (photo ci contre). Les premiers seront livrés en 2010 sur le continent africain.

Le principe est original par rapport à ce qui existe sur le marché. Il s'agit de trancher le sol (et le couvert végétal) avec un disque, qui est poussé. La pénétration n'est pas due au poids de l'appareil mais à l'angle qui est donné au disque et à l'inclinaison du bras qui le pousse. « On arrive à quelque chose de très léger, explique Philippe Vaudour : 500 kg pour un quatre rangs. Un petit tracteur suffit. Il faut d'ailleurs ne pas dépasser 4-5 km/h ». L'élément de mise en terre est doté sur un côté d'un tronc de cône qui limite la profondeur, et de l'autre d'un peigne horizontal qui referme le sol. La distribution est mécanique et fait appel à des composants Sepeba. « J'avais présenté une version avec semoir pneumatique en septembre 2009 au Festival Non Labour Semis Direct. Mais il vaut mieux un système plus simple pour être sûr qu'un tracteur très dépouillé pourra le traîner ». Le semoir a été testé dans la région, mais pas encore adopté par des clients. Une version pour céréales est aussi envisagée, avec des éléments sur deux rangées, et un inter rangs d'environ 20 cm. « Nous avons beaucoup d'idées, mais je le chantier avance lentement car je ne m'y consacre qu'en dehors des heures de travail normal ». Contact : 02 54 80 33 17. Pascal Bordeau

Photo ci dessous : Le disque vu de face, avec son cône limiteur de profondeur.
disque_semoir_afdi_vaudour_cemagref






















MACHINISME
Maroc : Un semoir innovant pour lutter contre l’érosion et la perte de fertilité des sols

Fert met en œuvre depuis 2010, en partenariat avec Afdi Touraine, un projet d’introduction de l’Agriculture de Conservation auprès de groupes de paysans marocains et maliens.

« Regardez ! Ca marche ! Il sème le blé directement sans qu’on ait travaillé le sol ! »

Telles étaient les réactions des paysans de la région de Had Bouhsoussen, dans le Moyen Atlas au Maroc, lors des premiers essais du prototype testé cet automne par l’équipe du projet mobilisée par Fert. Le principe du semoir SD/SCV est basé sur un concept très original et innovant du Cemagref (devenu Irstea), tombé dans l’oubli puis repris il y a quelques années par Afdi Touraine au Mali. Le modèle testé au Maroc, spécifique pour les céréales, a été fabriqué en France à partir d’une réflexion menée par Fert et Afdi avec des ingénieurs de l’IAV de Rabat et de l’ENA de Meknes, en relation étroite avec les paysans et techniciens marocains concernés.

Ce prototype (12 rangs), basé sur le principe de disques inclinés et poussés, a l’avantage considérable par rapport aux autres semoirs «semis direct » classiques de pouvoir être tiré par des tracteurs d’assez faible puissance (70-90cv), le rendant ainsi accessible aux petits et moyens paysans, regroupés le cas échéant en coopératives comme c’est le cas ici à Had Bousoussen.

D’autres semoirs basés sur le même concept sont en cours d’essais au Maroc et au Mali dans le cadre de ce projet intitulé « Conservation des sols et sécurité alimentaire : une préoccupation commune pour les agricultures paysannes du Maroc et du Mali ».

Outre l’introduction de nouvelles cultures dans les rotations (légumineuses, fourrages) et le maintien d’une couverture végétale sur le sol, l’objectif du projet est de tester et valider ces prototypes de semoirs avant de les diffuser et de favoriser leur reproduction locale afin que leur coût de fabrication soit à la portée des producteurs des pays du Maghreb et du Sahel.

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