IRRIGATION.
ENVASEMENT DES BARRAGES, PREOCCUPATION NATIONALE.
D.BELAID 25.07.14
Une bonne nouvelle. Sous le titre: « Désenvasement: le coût de réalisation des barrages inclura désormais le reboisement des bassins versants
(ministre) », en date du 23 juin, l'APS nous apprend que « le
ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a déclaré, lundi à M’sila,
que le coût de construction des barrages inclura
désormais le reboisement des bassins versants afin de limiter le risque
d’envasement des ouvrages de retenue ». Ceci est une bonne nouvelle. Il
faut savoir que ces dernières années, les pouvoir
publics se sont engagés dans une politique de construction de barrages.
Mais rien n'avait été prévu pour lutter contre l'envasement de ces
barrages: mal insidieux en climat semi-aride.
Ainsi « le ministre a
indiqué, à l’ouverture d’une journée technique sur la lutte contre
l’envasement des barrages, que les actions devant être
entreprises durant le prochain quinquennat (2015-2019) pour venir à bout
de ce phénomène permettront de récupérer un volume d’eau de l’ordre de
45 millions de m3 ». Chaque patriote soucieux
du développement économique du pays ne pourra que se féliciter de cette prise de conscience certes tardive1.
Il faut savoir qu'actuellement selon le Ministre « le dragage constitue actuellement la seule solution pour mener cette lutte ».
Cherchant des solutions Mr le Ministre a « insisté sur une "bonne coordination" entre les différents secteurs (Ressources en eau, forêts) pour
conférer le maximum d’efficacité à la lutte contre l’envasement ».
Les conseillers de Mr
Necib, pourraient demander d'inclure parmi les secteurs à intervenir
celui de l'agriculture. En effet, par leurs pratiques
agricoles, les agriculteurs sont les premiers en cause. Parmi ces
pratiques le pâturage et le labour sont les plus négatives. Le labour
est la cause de l'érosion de plusieurs tonnes/hectares de terre
arrachée chaque année. Pour remplacer le labour, existe la solution du
semis direct. A ce titre, il s'agit d'arriver à construire localement ce
type de semoirs afin d'équiper nos agriculteurs. Il y a
là une urgence absolue.
Dans sa publication, l'APS indique encore que « M.
Necib, évoquant les journées techniques internationales sur la lutte
contre l’envasement des
barrages, a souligné qu’il est attendu que cette rencontre puisse
favoriser des échanges utiles d’expériences entre les techniciens
algériens et leurs homologues étrangers, venus notamment d’Italie,
de Suisse et de Corée du Sud, dans l’optique de permettre de mieux
exploiter nos barrages et de garantir la durabilité de leur exploitation». On ne peut que souscrire à cet échange
d'expériences.
Les basins versants
devraient être déclarés « zones sensibles » et être gérés par des
agences spécifiques. Sur ces zones des
« Rangers » sillonnant quotidiennement le terrain devraient apporter
aide technique aux populations et veiller au respect de pratiques
conjointement définies avec les populations
locales.
Quand on est un bon
Décideur, gérer, ce n'est pas demander toujours plus de moyens pour son
département ministériel. Déjà, Staline disait à ses généraux
lors de de la Seconde Guerre Mondiale: ne me demandez pas toujours plus
d'hommes, d'armes et de munitions pour atteindre les objectifs assignés;
dites moi comment comptez-vous faire avec les moyens
dont vous disposez.
1On
peut se demander pourquoi les conseillers techniques de Mr le Ministre
n'ont
pas tiré plus tôt la sonnette d'alarme. Si un ministre a avant tout un
rôle politique, ses conseillers ont un rôle technique. Et la noblesse de
leur mission à ce niveau de responsabilité n'est pas de
se comporter en courtisan. Abdellatif Benachenhou aime à rappeler dans
ses conférences* ce secrétaire d'Etat au plan à l'époque de Houari
Boumédiène: Mr Kemal Abdallah Khodja. Il osait dire « Mr
le Président je ne suis pas d'accord ». *http://youtu.be/3R_nWu8A2eE
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