Chapître 10. LES CULTURES FOURRAGERES.
D.BELAID 1986[1]
Les cultures fourragères prennent de
plus en plus d’importance ces dernières années. Cela est dû à la
résorption progressive de la jachère. Par ailleurs, cette
tendance est encouragée par la forte rentabilité des productions
animales.
Ces cultures sont passées de 187 000 ha
en 1972 à 350 000 ha en 1979. Elles représentent cependant moins de 10%
des cultures au niveau national. Les besoins
en protéines animales et donc en fourrages font que les cultures
fourragères sont nettement insuffisantes pour assurer un bon
approvisionnement du cheptel.
Les fourrages sont surtout composés de
vesce-avoine (70%), d’orge, d’avoine et de seigle (8 à 10%). Les
fourrages tels le bersim, la luzerne, le sorgho et le maïs
fourrager sont des cultures marginales. Quant à la betterave fourragère,
elle est à peine connue. Cette primauté de la vesce-avoine, qui est
souvent de mauvaise valeur alimentaire n’est pas sans
conséquence sur le niveau des productions animales. La vesce-avoine est
surtout récoltée sous forme de foin. Une tendance se dessine quant à
l’utilisation du mélange pois-fourrager-avoine.
Citons également les fourrages naturels
constitués par les prairies et les jachères pâturées qui représentent
85% de la surface fourragère totale. Un essai
d’introduction du médicago sur les jachères pâturées a été tenté au
milieu des années 70, mais sans suite.
Il apparaît donc que l’idée de cultiver
de l’herbe ne semble pas encore admise par la majorité des agriculteurs.
C’est ainsi qu’il existe rarement des calendriers
fourragers au niveau des D.A.S. La production fourragère de ce type
d’exploitation est proportionnelle à la surface agricole utile alors que
les besoins de leur cheptel devraient être les principaux
indicateurs pour élaborer le calendrier fourrager.
زراعة الأعلاف في الجزائر - ركن اليد الخضراء الشروق ... - YouTube
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16 nov. 2015 - Ajouté par Itgc Sétif
S/Ch I. Le fourrage de vesce-avoine.
Ce texte est tiré des travaux parus dans la revue « CEREALICULTURE » de l’ITGC.
Sur les hauts plateaux céréaliers, les
fourrages annuels (essentiellement la vesce-avoine) récoltée en sec
occupent une place prépondérante dans la sole fourragère, et
par conséquent dans l’alimentation des animaux. Pour cette raison, les
plantes fourragères cultivées actuellement doivent produire un fourrage à
la fois abondant et de qualité. Divers travaux menées
en Tunisie et en Algérie ainsi que les observations réalisées sur la
daïra de Tissemsilt ont montré le rôle important de la mise en place des
cultures fourragères et de la fertilisation sur les
rendements obtenus. Cependant, on s’intéressera ici, aux opérations de
récolte et leur effet sur la qualité des fourrages, c'est-à-dire à leur
valeur alimentaire. Celle-ci s’apprécie objectivement en
station de recherche par la détermination de l’acceptabilité (quantité
sèche ingérée par l’animal) et de la valeur nutritive.
Dans la Daïra de Tissemsilt, l’on s’efforcera d’apprécier cette quantité à partir de facteurs simples :
- Stades
végétatifs au moment de la récolte,
- Durée de
séchage,
- Composition
du mélange fourrager.
Le principal facteur
de réussite de l’exploitation des fourrages en foins est constitué par
l’absence de pluies durant la période de récolte. Les
observations faites en 1974 et 1976 ont montré que le moment le plus
propice aux opérations de récolte des fourrages se situait entre le 5 et
le 15 mai (pour la région de Tissemsilt). La pluviométrie
observée au cours des trois dernières années montre que seule l’année
1974 a présenté des conditions climatiques favorables pour la fenaison.
Cependant, une étude fréquentielle réalisée sur 10 années
montre que ces conditions favorables se reproduisent au moins 6 années
sur 10. On peut donc considérer que la récolte peut se faire dans
d’excellentes conditions climatiques près de deux années sur
3. Notons que pour plus de précisions ces observations sont, en général,
réalisées sur des périodes de 20 à 25 ans.
Stades de développement au moment de la récolte :
Le stade de coupe
optimum où le foin présente une meilleure combinaison possible entre le
rendement en unités fourragères et le rendement en azote
digestible n’est pas toujours respecté. Les observations réalisées en
1975 sur la Daïra, confirment l’importance du stade de développeemnt au
moment de la coupe sur la valeur nutritive : la
matière azotée digestible (MAD) des fourrages récoltés diminue
considérablement entre le début et la fin de la récolte. Pour les
fourrages actuellement cultivés dans la région, les stades otimum sont
les suivants :
- Pour
l’avoine seule : il faut faucher avant l’épiaison,
-
Pour le
mélange vesce-avoine : habituellement mis en place dans la région (vesce
précoce et avoine tardive) la coupe doit être faite lorsque la vesce
est au stade fin floraison ou début de formation des
gousses et l’avoine en début d’épiaison.
-
Pour le
mélange vesce-orge, la coupe doit s’effectuer lorsque l’orge est au
stade fin montaison début épiaison. La présence de barbes diminue
fortement l’acceptabilité du fourrage. C’est l’orge seule qui
doit déterminer la date de coupe.
Pour récolter le maximum de fourrage de
bonne qualité, il convient donc au niveau de la production de raisonner
la date du début des opérations de récolte en fonction
du stade optimum des différentes cultures fourragères pratiquées.
L’évolution rapide de la végétation après ce stade, limite la période
favorable à la récolte à environ 3 semaines. Passé ce délai, on
risque d’obtenir un fourrage de qualité médiocre et de faible
acceptabilité et de favoriser le salissement des terres par la
dissémination des adventices arrivées à maturité. Dans la mesure où
l’assurance de pouvoir réaliser la récolte de la totalité de la
superficie fourragère au moment du stade optimum est peu probable, il
faut mieux débuter la récolte plus tôt.
Composition du mélange fourrager :
La teneur en azote digestible dépend
principalement de la proportion de vesce contenue dans le mélange
vesce-avoine. Son rôle est déterminant dans la croissance de
l’animal et la production laitière. Plusieurs facteurs interfèrent dans
la croissance de l’animal et notamment la quantité de MAD disponible
dans la ration. Par ailleurs, plusieurs facteurs
interfèrent sur la composition du mélange semé (proportion des graines
de chaque espèce), la fumure pratiquée et les caractéristiques de la
zone de production. L’examen des échantillons prélevés sur
différentes parcelles montre qu’un foin récolté tôt contient très
souvent une vesce avec toutes ses folioles. Les prélèvements effectués
Quinze jours plus tard montrent que la
valeur nutritive du mélange fourrager diminue considérablement. Cette
baisse est en grande partie responsable de la chute du
taux de matière azotée digestive enregistrée. Le stade de coupe apparaît
comme le principal facteur qui détermine la proportion respective des
éléments composant le mélange fourrager.
Durée de séchage au sol :
Indépendamment du système de
conservation, la fenaison entraîne une déperdition de la valeur
alimentaire du fourrage. Les légumineuses sont particulièrement
sensibles
aux pertes à cause de la fragilité de leurs feuilles et de leur
dessèchement rapide. Dans la daïra, on observe que la durée de séjour au
sol, lorsqu’elle est trop élevée, entraîne une chute de la
teneur en matière azotée digestible pouvant aller jusqu’à 58% pour un
stade de végétation donné. Sans doute les conditions climatiques
n’ont-elles pas toujours été favorables à un séchage rapide.
Cependant, les temps de séchage au sol enregistrés ont été variables (2 à
12 jours pour des parcelles soumises aux mêmes conditions climatiques).
C’est surtout au fanage (qui permet un séchage
rapide) et à une meilleure organisation des chantiers de récolte que
l’on peut espérer réduire le temps de séjour au sol des fourrages.
Pertes au cours de la conservation :
Normalement un foin est stabilisé à 15%
d’humidité. Mais pour avoir moins de pertes en feuilles, on bottelle à
20% d’humidité environ et parfois plus. Surtout si le
foin contient une forte proportion de légumineuses. Le fourrage pressé à
20% d’eau doit encore sécher pour se stabiliser à 15% d’humidité. Entre
temps, il peut subir de nombreuses pertes de qualité
et même en quantité à cause des fermentations. En 1976, les mesures
effectuées sur une vingtaine d’échantillons recueillis, soit derrière la
botteleuse, soit sur les lieux de stockage, ont fait
apparaître un taux moyen d’humidité de 32%. Il semble évident que des
foins stockés à de tels taux d’humidité ont subi des fermentations et
perdus de leur qualité comme le montrent les observations
réalisées. Pour limter au maximum les pertes au cours de la
conservation ; il convient donc :
- D’assurer
un temps de séchage suffisant,
- De limiter
la densité des bottes,
- De mettre
rapidement les bottes à l’abri.
Le système fourrager dans la daïra de Tissemsilt :
L’étude du système fourrager pratiqué
dans les 21 unités de production du secteur socialiste de la daïra,
repose d’abord sur la connaissance des surfaces fourragères.
Sur près de 665 000 ha de surface agricole utile, les cultures
fourragères occupent 4 500 ha (soit environ 6%). Cela représente une
moyenne d’environ 200 ha par unité de production. La
production fourragère de la daïra est essentiellement constituée de
vesce-avoine ou d’avoine cultivée en sec (93%). Les surfaces pâturées
n’occupent quant à elles que 5% de la SAU. De novembre à mai
se pratique, en général, le pâturage de jachère, avec comme seul
complément, du foin. Les charges sur jachère varient d’une unité à
l’autre (0,15 à 3 brebis/ha). La pratique d’un système très peu
diversifié ne permet pas une répartition des risques de production sur
plusieurs types de fourrages, comme les conditions climatiques
l’imposeraient. Avec la réduction progressive de la jachère et
l’intensification des cultures autres que les céréales primaires, le
développement de l’élevage ovin sur les hautes plaines se pose en termes
nouveaux. La lutte contre les adventices et la
conservation d’une bonne humidité dans le sol nécessitent d’effectuer
les préparés de printemps précosement : ceci entraîne une situation
difficile pour les troupeaux qui se voient privés de
passage naturels de février à mai.
I) LE SYSTEME FOURRAGER ACTUEL.
A-Son inadaptation aux besoins des animaux.
L’objectif d’un système fourrager dans
une unité de production pratiquant l’élevage est d’assurer une
alimentation équilibrée et répondant aux besoins des animaux. Or,
le système fourrager observé est inadapté aux troupeaux ovins dans les
unités de production :
-
Les foins
de vesce-avoine ou d’avoine, de qualité souvent médiocre, sont
distribués sans tenir compte des besoins totaux des troupeaux et ne
complètent pas les disponibilités aléatoires de la jachère. Ils
constituent 75 à 100% de l’énergie apportée aux troupeaux au cours de
l’automne et l’hiver sous forme d’aliments grossiers (foins d’avoine ou
de vesce-avoine, paille de lentille, paille de
céréales).
-
D’autre
part le cycle de production des troupeaux (reproduction, sevrage,
alimentation, vente) n’est pas synchronisé avec les disponibilités
alimentaires de la jachère, qui conditionnent l’ensemble des
performances des troupeaux.
a) Les agnelages
s’effectuent principalement en hiver, période où les disponibilités sur
jachère sont très faibles. Les quantités d’aliments
grossiers distribués aux troupeaux d’ovins en complément du pâturage sur
jachère, ne permettent qu’un gain de croît des agneaux nés au cours de
l’iver de 40 à 180 gr/j entre le 10 ème et le
110ème jour. Ce gain varie de façon importante selon les années et selon les zones agro-climatiques :
- les années où les
pluies d’automne sont précoces (début octobre) et abondantes, la jachère
est riche et le croît des animaux élevé. Par contre,
lorsque les premières pluies sont tardives (fin décembre), la jachère
est pauvre et le croît des animaux faible (de 3,8 kg à 9,3 de 10 à 90
jours). Lorsque les pluies (20 mm) sont réparties tout au
long de l’automne, on peut espérer un croît moyen acceptable (de 4 kg du
10ème au 110ème jour),
-au cours de l’année
1974/75, le croît moyen observé sur les agneaux entre 10 et 90 jours
était sensiblement différent selon les zones
agro-climatiques.
b) Les quantités de fourrage distribuées par troupeaux restent stables et se situent aux alentours de 2 à 2,5 qx par brebis et par an. Ces fourrages de qualité médiocre sont distribués dans la plupart des troupeaux à même le sol, ce qui provoque de fortes pertes et facilite la contamination des animaux par des parasites divers. On constate que les brebis soumises à ce système fourrager perdent de 5 à 10 kg d’octobre à avril. Fait plus grave, cette perte de poids ne sera généralement rattrapée qu’après la mi-juillet, grâce aux chaumes de céréales. Ce n’est qu’à cette période que les brebis ayant retrouvé un état satisfaisant peuvent être saillies. Cela explique pourquoi la majorité des agnelages (30 à 60%) a lieu à la période la plus dure de l’hiver. Finalement, en année moyenne, les résultats de croissance sur les agneaux d’hiver, obtenus en zone pauvre (Sersou Est) ne sont pas meilleurs que sur la steppe où les quantités de fourrages distribuées sont inférieures. En zone steppique, les autres résultats concernant les troupeaux (mortalité, fécondité, …) seraient semblables à ceux observés dans la Daïra. Ceci tendrait à prouver que les capacités de développement du mouton en zones céréalières ne sont pas valorisées. L’élevage est conduit dans un mode de production de type « cueillette », le mouton se contentant de ramasser les « miettes ». Il apparaît aussi que le système fourrager semble plus déterminé par le niveau technologique des exploitations que par le système d’élevage pratiqué et l’importance du troupeau.
B-Les répercussions et inconvénients pour l’exploitation céréalière.
Outre son inadaptation
aux besoins du troupeau de la région, ce système de monoculture
fourragère a d’autres conséquences importantes pour l’unité de
production. Les travaux de récolte concernant les fourrages annuels
doivent se faire en trois semaines, compte tenu du même degré de
précocité des variétés fourragères utilisées et de la rapidité
d’évolution de la végétation. Cela entraîne une pointe de travail au
niveau de l’utilisation de la main d’œuvre et du matériel. D’autre part,
il y a concurrence entre la récolte des fourrages et le
binage des lentilles. Les observations effectuées montrent que depuis
plusieurs années, le goulot d’étranglement de la récolte des fourrages
se situe au niveau des disponibilités en tracteurs
pneumatiques. Si bien qu’actuellement, aucune des unités de production
n’est capable à elle seule de constituer une chaîne élémentaire de
récolte, c'est-à-dire qu’elle dispose à peine de 3 ou 4
tracteurs pour effectuer la récolte des fourrages. Cela s’est aggravé
avec l’arrivée sur certaines unités de tracteurs de forte puissance,
inadaptés pour la récolte des fourrages. Aussi, actuellement
la plupart des unités ne sont pas en mesure de récolter plus de 100 à
150 ha de fourrages en sec dans de bonnes conditions. Si la récolte doit
s’effectuer sur une courte période, il en est de même
pour les semis qui doivent se faire en moins d’un mois, avant le 15
octobre. Cela, si on cherche de bons rendements en matière sèche.
Dans la daïra de
Tissemsilt, les rendements en fourrage sont moins aléatoires que ceux
des céréales. Cependant, les risques de coup de
sec d’automne peuvent limiter l’ensemble de la production fourragère qui
n’est constituée que par un seul type de fourrage semé à cette période
et quelque soient les zones agro-climatiques et
agro-économiques. L’utilisation des fourrages annuels sous une seule
forme et le manque de variétés fourragères entraînent une grande
rigidité du système fourrager actuel.
II-PERSPECTIVES D’AMELIORATION
Bien qu’importantes,
les actions susceptibles d’améliorer la récolte en sec ne peuvent avoir
que des effets limités. Les possibilités de
diversification des cultures fourragères devront être étudiées à la
station expérimentale la plus proche. L’utilisation en grande culture de
variétés nouvelles ne peut s’envisager que pour le moyen
terme. Dans l’immédiat, on peut réaliser une intensification fourragère
par la diversification des modes d’exploitation des fourrages
actuellement pratiqués : à la conservation par voie sèche
(foin), il faut ajouter la conservation par voie humide (ensilage) et
l’utilisation du fourrage directement en vert principalement par
pâturage sur champ.
A-Mode de conservation complémentaire à la fenaison : l’ensilage.
Ce mode de
conservation par voie humide est pratiquement indépendant des conditions
climatiques puisque cette conservation se fait à l’abri de l’air
au moment de la récolte. L’ensilage peut s’effectuer à partir du début
épiaison jusqu’au stade pâteux e la céréale fourragère. Ce qui
correspond à des taux de matière sèche allant de 20% à 30%
environ. Les délais de récolte sont donc plus étendus que pour la
fenaison, mais en plus l’ensilage pourra s’effectuer avant la date de
fenaison. Cela devrait permettre en outre une lutte plus
efficace contre les mauvaises herbes. Cette possibilité sera encore plus
valorisée si les parcelles les plus infestées sont ensemencées en orge,
laquelle est plus précoce que les variétés d’avoine
disponibles actuellement. La pratique de l’ensilage et les mesures
régulières de ses effets ont pu être testées durant deux années
consécutives sur un même troupeau. Les résultats enregistrés sur ce
troupeau sont encourageants :
- -Gain de croît sur agneau légèrement supérieurs à ceux recueillis sur les autres troupeaux de la même zone.
- -Disparition de la chute de poids sur les brebis, durant toute la période d’hiver.
- -Economies de surfaces fourragères utilisées : deux fois moindre qu’un système fourrager habituellement pratiqué.
Actuellement, ce mode
d’utilisation intéresse plusieurs unités. Les techniques d’ensilage
s’effectuent dans de bonnes conditions quand le suivi
continu du chantier est assuré. Le désilage est volontairement exécuté
au profit de bovins mais plus difficilement pour les ovins.
Dans le premier cas
(bovins), l’effet est immédiatement perceptible et mesurable, par le
biais de la production laitière quotidienne (augmentation
supérieure à 5% constatée par les éleveurs eux-mêmes par rapport à
l’affouragement en sec).
Dans le cas des ovins
au contraire, l’effet n’est mesurable qu’’à long terme. De plus, on
constate des réticences à la manipulation d’un aliment
humide, en vrac et dont le transport est pénible par rapport à celui des
bottes de foin. Ce type de conservation maîtrisé en kabylie et sur le
haut-Chélif a donné de bons résultats. Aussi, nous
pouvons nous appuyer sur les expériences qui y sont déjà ancienne et
développées à plus grande échelle que sur le Sersou. Parmi les résultats
acquis : avec de la vesce-avoine, les animaux
ingèrent en foin 70% des UF et en ensilage 90% de ces UF. D’autre part,
le coût de l’UF ingérée en foin de vesce-avoine s’est avéré 2,8 fois
plus élevée que l’UF ingérée en foin de vesce-avoine avec
ensileuse (pertes en quantités moins importantes). D’après les mesures
effectuées, on peut estimer la valeur de l’ensilage de vesce-avoine à
environ 0,55 UF/KG et 80 à 100 g MAD/KG de MS, et celle de
l’orge à 0,50 UF/KG et 80 g de MAD/KG de MAD. Pour cette dernière, on
remarque un niveau d’ingestion supérieur à celle de la vesce-avoine. Par
rapport au fourrage vert, la baisse de la valeur
énergétique de l’ensilage est plus faible que celle due à la fenaison de
0 à 0,20 UF/KG de MS pour l’ensilage, contre 0 à 0,30 pour les foins.
B-Le pâturage des céréales fourragères en vert.
Le pacage apparaît
comme le système d’utilisation le plus rationnel. Curieusement dans le
Sersou, c’est une pratique exceptionnelle utilisée
seulement pour tirer partie des céréales endommagées (parcelles
infestées en adventices, grêlées, par une sécheresse de fin d’hiver, …).
Cette pratique présente des avantages pour l’exploitation. Il
y a une souplesse dans la réalisation des objectifs du plan de culture.
Le pâturage direct sur les céréales fourragères élimine les difficultés
matérielles de la récolte traditionnelle. Le pacage
peut débuter de décembre à février selon les conditions climatiques de
l’année et les catégories d’animaux mis sur les pacages. Selon la charge
des animaux, l’exploitation définitive sur une parcelle
donnée peut se terminer d’avril à juin par la technique de rotation des
troupeaux.
Par ailleurs, si la
résorption de la pointe de travail à la récolte peut se faire par la
diversification des modes d’utilisation des fourrages
annuels, il semble malgré tout difficile d’augmenter considérablement la
surface fourragère totale par unité de production. En effet, un des
facteurs limitant pour l’augmentation de cette surface
fourragère dans les unités de la région semble être la surcharge de
travail existant déjà au moment des semis. Or, parler d’augmentation de
la sole fourragère, c’est accentuer le caractère
concurrentiel du fourrage par rapport. Si précisément l’on préconise une
notable augmentation des surfaces à pâturer , c’est que la première
incidence de cette technique est la suppression de la
pointe de travail en période de semis.. Effectivement la pratique du
pâturage en vert nécessite un étalement de la végétation au stade fin
tallage qui doit se répartir de décembre à mai sur les
différentes parcelles de la même exploitation. Il s’ensuit que les semis
doivent s’étaler du début septembre à janvier. Rappelons que cette
solution est aussi applicable pour les fourrages à récolter
en sec. Ainsi, disparaît la concentration des semis sur une courte
période. Ceci peut être accru par l’utilisation de fourrages comportant
des degrès de précocité différents (orge, avoine seigle).
D’autre part, selon le système de rotation retenu sur certaines
parcelles (exemple : lentille, blé, fourrage-blé), les fourrages à
pâturer, semés précocement pourront être implantés derrière une
préparation superficielle et rapide. Dans ces conditions, en complément
des surfaces en fourrages récoltées en foin semées habituellement, il
semble possible d’envisager des surfaces à pâturer de
l’ordre de 200 à 250 ha pour la majorité des unités de production
céréalière de la région. Enfin, augmenter les surfaces à pâturer en
vert, c’est réduire du même coup les besoins en surface
fourragères à récolter en sec, ce qui atténue le caractère concurrentiel
actuel des fourrages avec les céréales et permet plus de souplesse pour
l’exécution des travaux d’automne et d’hiver.
Sur un autre plan,
cette technique permet une réduction de la jachère. Jusqu’à présent,
sauf pour ceux qui disposaient de surfaces de
parcours, les unités de production réservaient des parcelles en jachère
non travaillées jusqu’en mai, de manière à faire la soudure avec les
chaumes de fourrages. C’est ainsi que le système fourrager
actuel va à l’encontre de l’intensification : en effet, il favorise le
développement des adventices et crée des pointes de travaux en
particulier à la fenaison alors qu’il devrait assurer une
meilleure utilisation de la main d’oeuvre et du matériel. Le système
fourrager ne doit pas concurrencer le secteur céréalier mais au
contraire le compléter. Ainsi, les fourrages à pâturer doivent
permettre une grande souplesse tant au niveau du sol : semis des
fourrages er emblavements. D’autre part, les surfaces à pâturer se
révèlent deux fois mieux valorisées par les animaux que les
surfaces récoltées en foin. En effet, il s’avère que le pâturage permet
de produire 1 600 à 2 000 UF par ha contre 700 à 1 100 UF pour les
surfaces récoltées en foin. Quant aux
augmentations de croît des agneaux, il a été observé les résultats
suivants en Sersou centre :
-
Quelle que
soit la période d’agnelage, on constate une augmentation du croît moyen
journalier des agneaux bénéficiant de fourrages à pâturer (avec ou sans
leur mère) par rapport au système traditionnel.
- Qu’un gain
supplémentaire maximum est obtenu pour les agneaux en décembre-janvier avec pâturage des agneaux seuls.
-
Qu’un gain
supplémentaire minimum s’observe pour les naissances de printemps avec
pâturage des coupes mères-agneaux. Cette dernière augmentation est
suffisante pour amener la plupart des agneaux ou agnelles de
printemps à des poids de 25 à 30 kg en juin et leur permettre de mieux
résister aux chaleurs de l’été.
Sources : Revue CEREALICULTURE de l’ITGC.
[1] BELAID D., 1986. Aspects de la céréaliculture algérienne. Office des Publications Universitaires. Alger. 207p.
Je voudrais porter ceci à la connaissance du public sur la façon dont je suis entré en contact avec M. Pedro après avoir perdu mon emploi dans une scierie et m'être vu refuser un prêt par ma banque et d'autres institutions financières en raison de ma cote de crédit. Je ne pouvais pas payer les frais de scolarité de mes enfants. J'étais en retard sur les factures, sur le point d'être expulsé de la maison en raison de mon incapacité à payer mon loyer. C'est pendant cette période que mes enfants m'ont été enlevés par des familles d'accueil. Ensuite, j'ai entrepris de rechercher des fonds en ligne où j'ai lu que M. Pedro aidait des personnes avec un prêt en ligne dans lequel cet e-mail était indiqué (pedroloanss@gmail.com) quelque part sur Internet. Je n'étais toujours pas convaincu à cause de ce que j'ai vécu. jusqu'à ce qu'un de mes parents qui est membre du clergé me parle également du programme de prêt en cours à un taux d'intérêt très bas de 2% et de belles conditions de remboursement sans pénalité pour défaut de paiement. Je n'avais pas d'autre choix que de les contacter également, ce que j'ai fait. M. Pedro m'a répondu. Ce jour-là a été le meilleur et le plus beau jour de ma vie qui ne pourra jamais être oublié lorsque j'ai reçu une alerte de crédit pour le montant du prêt de 400 000,00 $ US que j'avais demandé. J'ai utilisé le prêt efficacement pour rembourser mes dettes et démarrer une scierie et aujourd'hui, mes enfants et moi sommes si heureux et épanouis. Vous pouvez également les contacter par e-mail : (pedroloanss@gmail.com Pourquoi est-ce que je fais cela ? Je le fais pour sauver autant de personnes qui ont besoin d'un prêt sur Internet. Merci et que Dieu vous bénisse tous, je suis Oleksander Artem de Horizon Park BC, Ukraine
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