ALIMENT BETAIL
PROBLEMES DE QUOTA D'ORGE
djam.bel@voila.fr 24.03.15
El Watan titre « Les
fabricants d'aliments de bétail demandent leur quota d’orge » le
24.03.15. Mehdi B. note : « Désaccord entre l’Office algérien
inter professionnel des céréales (OAIC) et des opérateurs spécialisés
dans la fabrication d’aliments de bétail (ovin, caprin, bovin). Une
trentaine de transformateurs se sont rassemblés hier à Alger,
devant la direction générale de l’office. Ils représentent
principalement les régions des Hauts Plateaux. Ils ont demandé une
audience auprès des responsables de l’OAIC. Ces derniers refusent ».
UNE RENTE DE SITUATION
Les fabricants d'aliments
de bétail bénéficient en Algérie d'une rente de situation. Ils
profitent de l'importation de graines de céréales et
protéagineux qu'ils revendent aux éleveurs avec des marges confortables.
Il suffit de lire la presse pour voir les revendications des éleveurs
laitiers. Ces derniers se plaignent de l'augmentation
des prix des fourrages et aliments de bétail dont le son.
Ces fabricants se
prévalent de la liberté du marché et d'une vision libérale de
l'économie. Il est anormal qu'ils demandent à bénéficier dès le moindre
problème du soutien de l'Etat dans l'attribution de quotas d'orge.
L'ALIMENT A QUI PRODUIT LA MATIERE PREMIERE
Si on considère
l'organisation de la production d'aliments du bétail en Algérie, force
est de constater une certaine incohérence.
Des privés réclament aux
pouvoirs publics de la matière première. Matière première que l'OAIC
achètent aux agriculteurs ou importe. Aliment du bétail
que les fabricants revendent ensuite aux agriculteurs. La logique
voudraient que ce soient les agriculteurs qui fabriquent l'aliment du
bétail et le revendent à leurs confrères.
On est dans un système
qui multiplie les intermédiaires. Comme les pouvoirs publics ne pourront
éternellement compter sur la rente gazière pour
importer, il serait plus judicieux de tenir le langage de la vérité aux
actuels fabricants d'aliments de bétail. Ce message pourrait être de
leur dire qu'à moyen terme les livraisons étatiques de
matière devraient progressivement se réduire pour se tarir à long terme.
Mais aux pouvoirs publics d'aider ses fabricants à produire localement
cette matière première. Le même langage a été tenu aux
concessionnaires automobiles. Il leur a été demandé de s'investir dans
la sous-traitance. Aux pouvoirs publics d'aider les fabricants en leur
accordant des concessions de terres agricoles ou des
aides financières afin d'innover.
RESPONSABILISER LA PROFESSION
Innover peut se faire
selon plusieurs voies. Lier le quota d'orge alloué à la mise sur pied
par les fabricants d'aliments d'équipes d'appui technique
aux producteurs locaux d'orge. Des techniques nouvelles telles le semis
direct ou le traitement de semences peuvent permettre des avancées
notables. Idem pour le désherbage. Chez les petits
agriculteurs, ce désherbage pourrait être fait mécaniquement grâce à des
herses étrilles qui restent à produire localement. Le désherbage
mécanique est plus aisé que le désherbage chimique.
Cela pourrait être
également par le biais d'équipes d'appui, non plus tournées vers
l'amont, mais vers l'aval. Des équipes qui iraient d'étables en
étables suivre techniquement les éleveurs.
Il y a également
l'innovation technique propre à la profession. Concernant les ruminants,
la valeur alimentaire de l'orge peut être nettement améliorée
en y ajoutant l'urée fabriquée par Fertial. Mais ce procédé est
totalement inconnu sur le terrain alors qu'il est le fruit de la
recherche agronomique nationale. Cette urée pourrait être incorporée à
l'orge par ces fabricants. Des essais devraient être menés également pou
enrichir en urée le son très utilisés par les éleveurs. Qu'en est-il de
la mélasse produite par les raffineurs locaux de sucre
roux. Il s'agit là d'un sous-produit très intéressant en aliment du
bétail. Cette mélasse mélangée à différents sels minéraux peut servir à
renforcer l'alimentation minérale si défaillante dans les
élevages. Idem avec les tourteaux de colza issus des graines pressées
afin d'en extraire de l'huile. Ces tourteaux doivent bénéficier aux
fabricants locaux de bétail et surtout ne pas être
re-exportés.
En élevage avicole, des
essais de l'ITELV et de la recherche agronomique marocaine montrent
qu'on peut partiellement remplacer le maïs importé par de
l'orge produite localement. Mais à conditions d'y adjoindre certaines
enzymes réduisant l'effet des facteurs nutritionnels contenus dans
l'orge. Selon les variétés d'orge ces facteurs sont plus ou
moins présents. L'ajout à l'orge de quantité de matières grasses peut
permettre d'augmenter la part de l'orge utilisé. C'est toute cette
recherche et sa vulgarisation que la profession des fabricants
doit à l'avenir financer. Il devient nécessaire que les pouvoirs publics
poursuivre la politique d'incitation à la formation de clusters afin de
créer une synergie et de valoriser la riche recherche
académique locale. Recherche qui ne demande qu'à être utilisée au profit
du pays.
Tôt ou tard, une
concentration s'opérera. Ceux des fabricants qui n'auront pas pris le
train de l'innovation et de l'excellence disparaitront. A eux,
avec les marges juteuses obtenues depuis des années, d'embaucher les
agronomes que forment les pouvoirs publics. A eux de former des clusters
ou à rejoindre les structures de concertation parfois
existantes. Il faut rappeler que déjà la société Algérienne SIM s'est
alliée au géant français de l'aliment du Bétail Sanders, pour construire
3 usines aux normes internationales en des points
stratégiques du territoire national.
LES OBLIGATIONS DE L'ETAT
Nous ne pensons pas que
ce soit aux pouvoirs publics de conforter les rentes de situation qui
ont pu se créer au niveau de la profession des fabricants
d'AB. S'il y a un diktat auquel il faut se soumettre, c'est celui de
répondre aux besoins en lait de la population. A ce propos, une
réflexion doit être menée sur le modèle de consommation à
privilégier au vu des potentialités de nos sols.
Outre, une politique
visant à un meilleur taux d' intégration nationale comme nous venons de
l'expliquer, il nous semble que les pouvoirs publics ont
l'obligation d'agir sur un autre levier.
Actuellement, les
éleveurs laitiers sont sous la coupe de certains producteurs d'AB et de
fourrages. Cette situation est particulièrement exacerbée en
zone de montagne et de chômage. De nombreux élevages hors sol s'y sont
constitués. Actuellement, différentes études de terrain brillamment
documentées par des chercheurs de l'ENSA d'El-Harrach
montrent que ces éleveurs sont pris à la gorge par la flambée des
aliments du bétail. Certains pensent à revendre leurs vaches quand
d'autres l'ont déjà fait. Or, la profession laitière emploi une
main d'oeuvre abondante.
La solution pourrait être
d'aider les céréaliers et éleveurs à reconquérir la production
d'aliments du bétail. Un peu comme un éleveur laitier ou une
coopérative laitière essayerait de valoriser le lait en produisant des
yaourts et du fromage. Le fait d'avoir déconnecté fabricants et
producteurs de matières premières ne poussent pas les premiers à
investir dans l'amélioration de la production locale. Non. Ils viennent
pleurer au pied des ministères afin que plus de bateaux chargés de
grains accostent sur les quais.
La solution serait qu'ils
soient amenés à encourager la production d'orge et de protéagineux,
d'oléagineux. Il reste à trouver le mécanisme. Certaines
maisons de Champagne autour de Reims en France, achètent tout ou partie
de leur raisin auprès de petits producteurs.
La solution qui nous
semble la plus logique serait que les CCLS qui collectent l'orge soient
habilitées à fabriquer de l'aliment du bétail. Ainsi, elles
seraient amenées à encourager les céréaliers à produire plus. Mais, les
CCLS sont-elles les structures les plus dynamique pour accomplir cette
tâche? Sont-elles de vraies coopératives comme les
coopératives céréalières en France? Ou bien, ne sont-elles que des
antennes de l'OAIC? Organisme, certes méritant pour l'effort
actuellement consenti pour stimuler la production céréalière. Mais
peut-il avoir la vitalité d'une vraie coopérative? La solution serait
que des coopératives céréalières, réellement gérées par des agriculteurs
et donc avec des parts sociales paysannes, puissent se
monter et que les coopérateurs puissent pouvoir fabriquer de l'aliment
du bétail. Ainsi, ce serait eux même qui rechercheraient comment
produire plus de matière première locale.
Le mérite de la
fabrication d'aliments de bétail par les producteurs de grains présente
l'énorme avantage de réduire les intermédiaires et ainsi de
pouvoir offrir aux éleveurs des prix de vente honnêtes. Si nous
commençons à produire de grande quantité de céréales d'hiver nous ne
savons pas produire de grandes quantités de protéagineux et
d'oléagineux. Or, toute relance de ce type de produits nécessitera que
les producteurs consentent un effort d'investissement, par l'irrigation
d'appoint par exemple. Effort qui ne pourra être
récompensé que par la certitude de conserver les marges liées à la
transformation de ces graines.
MANDATER UNE MISSION PARLEMENTAIRE
Il s'agit là de quelques
idées apportées au débat. Il serait bon qu'une mission parlementaire se
saisissent du sujet et mène des audits. Ces audits
pourraient se faire auprès des fabricants, des céréaliers, des éleveurs,
des CCLS, de la recherche agronomique locale. Une telle mission
pourrait se déplacer auprès de fabricants étrangers sous
statut privé ou coopératif afin d'étudier leur organisation. Des équipes
d'experts mandatés par le MADR devraient être associées à de telles
réflexions.
En Algérie, si la filière
des fabricants doit s'appuyer sur le secteur privé, elle doit également
faire une place au secteur coopératif. C'est un moyen
dont disposent les pouvoirs publics afin de faire régner une saine
concurrence et satisfaire le consommateur en matière d'accessibilité à
des produits nobles. Ce n'est également que logique. Ce sont
en effet les agriculteurs qui ont intérêt à ce que la matière première
soit produite localement et non pas débarquée des cargos amarrés au port
d'Oran ou Béjaïa. L'économiste Omar Bessaoud ne
rappelle-il pas que l'agriculture algérienne fait vivre un million de
familles.
Le monde paysan recèle
d'énormes réserves de productivité. Celle-ci s'appellent coopératives,
irrigation d'appoint en zone semi-aride ou agriculture
conservatrice avec non-labour et semis direct. Par ailleurs, la baisse
des rentrées liées à la rente gazière doit signer la fin du tout
« import-import ». C'est aux pouvoirs publics de
fixer le cap et les échéances. Aux fabricants d'aliment de bétail, il
s'agit de tenir un langage clair: ils ne pourront bénéficier
éternellement de matière importée. A eux de s'adapter et d'innover
ou de s'effacer au profit de ceux qui vivent du travail de la terre.
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