dimanche 7 février 2016

CEREALES ALGERIE: L'URGENCE DU DESHERBAGE


CEREALES ALGERIE: L'URGENCE DU DESHERBAGE
Djamel BELAID 7.02.2016 djamel.belaid@ac-amiens.fr

L'urgence en Algérie est au désherbage des céréales. Il s'agit là d'une opération cruciale pour l'augmentation de la production. En effet dès avril la concurrence pour l'eau est terrible entre blé et mauvaises herbes. Or, la céréaliculture dispose de nouveaux atouts dans cette lutte.

UNE PRODUCTION NATIONALE DE PULVERISATEURS
La production locale de pulvérisateurs est réalisée par l'ENTREPRISE DE MATERIEL SEMIS FERTILISATION ET TRAITEMENT (SFT). Située à Sidi-Bel-Abbes, cette société produit des pulvérisateurs trainés de 12 mètres d'envergure. A cela s'ajoute l'importation de matériel français ou turc. La société Axium (Constantine) importe notamment des pulvérisateurs de marque Hardi de grande envergure.
Les pulvérisateurs produit par SFT sont loin d'être modernes. Mais ils ont le mérite d'exister, d'être facilement réparables et d'être accessibles à toutes les bourses.

Si le désherbage chimique est développé dans les exploitations céréalières modernes, ce n'est pas le cas de petites exploitations. Les chiffres communiqués par l'OAIC montre que les achats destinés aux CCLS ne permettent de couvrir que moins de la moitié des superficies céréalières. Ce relatif faible pourcentage n'est pas dû à de quelconques restrictions budgétaires mais à la capacité réelle d'utilisation des herbicides par les céréaliers. Afin d'encourager l'emploi des herbicides, un abaissement de la TVA concerne les herbicides. Selon le DG de l’OAIC, Mohamed Belabdi, la disponibilité en désherbants permettait de traiter 257 000 d’équivalents hectares en 2011 contre 369 000 ha en 2013. Pour la campagne 2014, l’objectif était de désherber 600 000 ha sur les 3 400 000 ha emblavés (APS du 11 mai 2014). Malgré les progrès constants, il reste un fort pourcentage de parcelles non désherbées chimiquement.

UN RESEAU CONSEQUENT DE FIRMES PHYTOSANITAIRES
Si l'INPV diffuse des avertissements agricoles et organise des formations, les sociétés locales de vente de produits phytosanitaires développe une action de conseil non négligeable. La libéralisation de l'importation des produits phytosanitaires a entrainé l'apparition d'un réseau de revendeurs privés. Jusque là ce monopole appartenait aux organismes publics. Aujourd’hui ces réseaux de vente jouent un rôle non négligeable dans la diffusion de l'information technique.
Les plus importants de ces importateurs développent des sites internet parfois richement dotés en information technique. Si, par exemple le site d'Agrichem ne propose qu'un catalogue en ligne (mais d'excellentes vidéos), avec « Crop Plant » la société Profert propose d'accompagner l'itinéraire technique des céréaliers. C'est le cas avec ses programmes Crop Plant  Céréales Nord avec ou sans irrigation d'appoint ou Céréales Sud sous pivot.
D'autres sociétés possèdent des technico-commerciaux qui sillonnent la campagne et assurent une information au plus proche des utilisateurs. Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir des agriculteurs, casquette publicitaire visée sur la tête, réunit autour de technico-commerciaux en plein milieu d'une parcelle de blé afin de comparer l'efficacité de différents programmes herbicides. 
 Equipe Timac AgroAfficher l'image d'origine

POUR UN RENOUVEAU DU CONSEIL TECHNIQUE
-toucher les petits agriculteurs en extensif. Ces céréaliers qui pratiquent un simple passage de cover-crop afin d'enfouir la semences semée à la volée et qui ne reviennent sur la parcelle que pour la récolte.
-écoles au champs et non pas au siège de stations régionales de recherche éloignées où les petits agriculteurs ne viennent pas. Il s'agit de développer une animation au plus près de ce type d'agriculteurs, là où ils ont l'habitude de se rendre : silo à grain, dépôt de son, marchés à bestiaux … etc. Mais l'idéal est d'arriver à la constitution de groupes de développement agricoles au niveau d'une petite région. Ces actions de sensibilisation à l'usage des herbicides doit s'accompagner d'action concrètes telles la réalisation de bandes d'essais désherbées sur des parcelles d'agriculteurs.
 Afficher l'image d'origine
Ce genre d'action devrait être à la charge de techniciens de Chambre d'Agriculture et de Coopératives céréalières paysannes représentatives. Techniciens ayant obligation de résultats et révocables par leurs employeurs paysans. Or, en Algérie, le conseil technique est majoritairement fonctionnarisé, il est à la charge des services agricoles du MADR. Ce conseil devrait être pris en charge par les CCLS. Cependant celles-ci ne sont que des dépôts de collecte des grains et d'approvisionnement en intrants. Ces dépôts, affublés du nom de « coopératives », n'ont que peu d'autonomie et dépendent d'un office (OAIC). En Algérie, il y a ainsi découplage entre la fonction coopérative et le conseil. Autant dire que dans ces conditions, l'essor de l'usage des herbicides est plus difficile.

DES PROBLEMES TECHNIQUES SPECIFIQUES
Selon de nombreux spécialistes, dont ceux d'Arvalis.fr, entre apport d'engrais azoté et désherbage, c'est par le désherbage qu'il s'agit de commencer. L'explication est simple : tout apport d'azote renforce les mauvaises herbes et rend plus difficile leur éradication. Nous rajouterons une remarque : les chantiers désherbage en Algérie sont laborieux. Cela est dû principalement à la faible envergure des pulvérisateurs utilisés : 12 mètre en moyenne contre 24 mètres à l'étranger. Cela oblige à de nombreux passages. Par ailleurs les points d'eau ne sont pas légion sur les parcelles ce qui obligent à de longs aller-retour vers l'exploitation.

La lutte contre les mauvaises herbes peut s'envisager dans le cadre de la rotation. Cependant, l'inexistence de cultures de printemps ne permet pas d'interrompre le cycle des plantes adventices. En zone semi-aride, l'arrivée tardive des pluies réduit les possibilités d'utiliser la technique du faux-semis. Pourtant sur ces zones infestées de brôme à la germination relativement groupées, cela aurait pu constituer une alternative intéressante. Dans les zones littorales mieux arrosées, le faux-semis est inégalement inopérant étant donnée la large période de levée de la folle-avoine.

En zone semi-aride, l'utilisation de rotations courtes entraîne la prolifération d'un cortège d'adventices du blé et notamment le brôme. Deux causes sont à l'origine de cette situation :
-le non développement d'espèces autres que les céréales dans la rotation (tournesol par exemple),
-le développement de la culture de vesce-avoine récoltée sous forme de foin (une fenaison tardive est à l'origine de l'enrichissement du stock de semences de mauvaises herbes),
-la prime blé dur (1000 DA/quintal) qui incite au retour fréquent du blé dur.
(à suivre...)

2 commentaires:

  1. ma dernière visite aux agriculteurs du groupe SIM révèle un foisonnement de mauvaises herbes qu'il faut traiter sous huitaine, profitons de l’accalmie pluviométrique de cette semaine. salutations...

    RépondreSupprimer
  2. Je recommanderai à tous ceux qui recherchent un prêt commercial à Le_Meridian, ils m'ont aidé avec un prêt de quatre millions de dollars pour démarrer mon entreprise de courtepointe et c'était rapide.Lors de l'obtention d'un prêt, il était surprenant de voir à quel point ils étaient faciles à travailler. Ils peuvent financer jusqu'à 500,000,000.00 $ (cinq cent millions de dollars) dans n'importe quelle région du monde tant qu'un retour sur investissement de 1,9% peut être garanti sur les projets. Le processus a été rapide et sécurisé. Ce fut définitivement une expérience positive. Évitez les arnaqueurs ici et contactez Le_Meridian Funding Service sur. lfdsloans@lemeridianfds.com / lfdsloans@outlook.com. WhatsApp ... + 19893943740. si vous cherchez un prêt commercial.

    RépondreSupprimer