CEREALES
ALGERIE: L'URGENCE DU DESHERBAGE
Djamel
BELAID 7.02.2016 djamel.belaid@ac-amiens.fr
L'urgence
en Algérie est au désherbage des céréales. Il s'agit là d'une
opération cruciale pour l'augmentation de la production. En effet
dès avril la concurrence pour l'eau est terrible entre blé et
mauvaises herbes. Or, la céréaliculture dispose de nouveaux atouts
dans cette lutte.
UNE
PRODUCTION NATIONALE DE PULVERISATEURS
La
production locale de pulvérisateurs est réalisée par l'ENTREPRISE
DE MATERIEL SEMIS FERTILISATION ET TRAITEMENT (SFT). Située à
Sidi-Bel-Abbes, cette société produit des pulvérisateurs trainés
de 12 mètres d'envergure. A cela s'ajoute l'importation de matériel
français ou turc. La société Axium (Constantine) importe notamment
des pulvérisateurs de marque Hardi de grande envergure.
Les
pulvérisateurs produit par SFT sont loin d'être modernes. Mais ils
ont le mérite d'exister, d'être facilement réparables et d'être
accessibles à toutes les bourses.
Si
le désherbage chimique est développé dans les exploitations
céréalières modernes, ce n'est pas le cas de petites
exploitations. Les chiffres communiqués par l'OAIC montre que les
achats destinés aux CCLS ne permettent de couvrir que moins de la
moitié des superficies céréalières. Ce relatif faible pourcentage
n'est pas dû à de quelconques restrictions budgétaires mais à la
capacité réelle d'utilisation des herbicides par les céréaliers.
Afin d'encourager l'emploi des herbicides, un abaissement de la TVA
concerne les herbicides. Selon
le DG de l’OAIC, Mohamed Belabdi, la disponibilité en désherbants
permettait de traiter 257 000 d’équivalents hectares en 2011
contre 369 000 ha en 2013. Pour la campagne 2014, l’objectif était
de désherber 600 000 ha sur les 3 400 000 ha emblavés (APS du 11
mai 2014). Malgré les progrès constants, il reste un fort
pourcentage de parcelles non désherbées chimiquement.
UN
RESEAU CONSEQUENT DE FIRMES PHYTOSANITAIRES
Si
l'INPV diffuse des avertissements agricoles et organise des
formations, les sociétés locales de vente de produits
phytosanitaires développe une action de conseil non négligeable. La
libéralisation de l'importation des produits phytosanitaires a
entrainé l'apparition d'un réseau de revendeurs privés. Jusque là
ce monopole appartenait aux organismes publics. Aujourd’hui ces
réseaux de vente jouent un rôle non négligeable dans la diffusion
de l'information technique.
Les
plus importants de ces importateurs développent des sites internet
parfois richement dotés en information technique. Si, par exemple le
site d'Agrichem ne propose qu'un catalogue en ligne (mais d'excellentes vidéos), avec « Crop
Plant » la société Profert propose
d'accompagner l'itinéraire technique des céréaliers. C'est le cas
avec ses programmes Crop Plant Céréales Nord avec ou sans
irrigation d'appoint ou Céréales Sud sous pivot.
D'autres
sociétés possèdent des technico-commerciaux qui sillonnent la
campagne et assurent une information au plus proche des utilisateurs.
Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir des agriculteurs, casquette
publicitaire visée sur la tête, réunit autour de
technico-commerciaux en plein milieu d'une parcelle de blé afin de
comparer l'efficacité de différents programmes herbicides.
Equipe Timac Agro
Equipe Timac Agro
POUR
UN RENOUVEAU DU CONSEIL TECHNIQUE
-toucher
les petits agriculteurs en extensif. Ces céréaliers qui pratiquent
un simple passage de cover-crop afin d'enfouir la semences semée à
la volée et qui ne reviennent sur la parcelle que pour la récolte.
-écoles
au champs et non pas au siège de stations régionales de recherche
éloignées où les petits agriculteurs ne viennent pas. Il s'agit de
développer une animation au plus près de ce type d'agriculteurs, là
où ils ont l'habitude de se rendre : silo à grain, dépôt de
son, marchés à bestiaux … etc. Mais l'idéal est d'arriver à la
constitution de groupes de développement agricoles au niveau d'une
petite région. Ces actions de sensibilisation à l'usage des
herbicides doit s'accompagner d'action concrètes telles la
réalisation de bandes d'essais désherbées sur des parcelles
d'agriculteurs.
Ce
genre d'action devrait être à la charge de techniciens de Chambre
d'Agriculture et de Coopératives céréalières paysannes
représentatives. Techniciens ayant obligation de résultats et
révocables par leurs employeurs paysans. Or, en Algérie, le conseil
technique est majoritairement fonctionnarisé, il est à la charge
des services agricoles du MADR. Ce conseil devrait être pris en
charge par les CCLS. Cependant celles-ci ne sont que des dépôts de
collecte des grains et d'approvisionnement en intrants. Ces dépôts,
affublés du nom de « coopératives », n'ont que peu
d'autonomie et dépendent d'un office (OAIC). En Algérie, il y a
ainsi découplage entre la fonction coopérative et le conseil. Autant dire que dans ces conditions, l'essor de l'usage des
herbicides est plus difficile.
DES
PROBLEMES TECHNIQUES SPECIFIQUES
Selon
de nombreux spécialistes, dont ceux d'Arvalis.fr, entre apport
d'engrais azoté et désherbage, c'est par le désherbage qu'il
s'agit de commencer. L'explication est simple : tout apport
d'azote renforce les mauvaises herbes et rend plus difficile leur
éradication. Nous rajouterons une remarque : les chantiers
désherbage en Algérie sont laborieux. Cela est dû principalement à
la faible envergure des pulvérisateurs utilisés : 12 mètre en
moyenne contre 24 mètres à l'étranger. Cela oblige à de nombreux
passages. Par ailleurs les points d'eau ne sont pas légion sur les
parcelles ce qui obligent à de longs aller-retour vers
l'exploitation.
La
lutte contre les mauvaises herbes peut s'envisager dans le cadre de
la rotation. Cependant, l'inexistence de cultures de printemps ne
permet pas d'interrompre le cycle des plantes adventices. En zone
semi-aride, l'arrivée tardive des pluies réduit les possibilités
d'utiliser la technique du faux-semis. Pourtant sur ces zones
infestées de brôme à la germination relativement groupées, cela
aurait pu constituer une alternative intéressante. Dans les zones
littorales mieux arrosées, le faux-semis est inégalement inopérant
étant donnée la large période de levée de la folle-avoine.
En
zone semi-aride, l'utilisation de rotations courtes entraîne la
prolifération d'un cortège d'adventices du blé et notamment le
brôme. Deux causes sont à l'origine de cette situation :
-le
non développement d'espèces autres que les céréales dans la
rotation (tournesol par exemple),
-le
développement de la culture de vesce-avoine récoltée sous forme de
foin (une fenaison tardive est à l'origine de l'enrichissement du
stock de semences de mauvaises herbes),
-la
prime blé dur (1000 DA/quintal) qui incite au retour fréquent du
blé dur.
(à suivre...)
ma dernière visite aux agriculteurs du groupe SIM révèle un foisonnement de mauvaises herbes qu'il faut traiter sous huitaine, profitons de l’accalmie pluviométrique de cette semaine. salutations...
RépondreSupprimerJe recommanderai à tous ceux qui recherchent un prêt commercial à Le_Meridian, ils m'ont aidé avec un prêt de quatre millions de dollars pour démarrer mon entreprise de courtepointe et c'était rapide.Lors de l'obtention d'un prêt, il était surprenant de voir à quel point ils étaient faciles à travailler. Ils peuvent financer jusqu'à 500,000,000.00 $ (cinq cent millions de dollars) dans n'importe quelle région du monde tant qu'un retour sur investissement de 1,9% peut être garanti sur les projets. Le processus a été rapide et sécurisé. Ce fut définitivement une expérience positive. Évitez les arnaqueurs ici et contactez Le_Meridian Funding Service sur. lfdsloans@lemeridianfds.com / lfdsloans@outlook.com. WhatsApp ... + 19893943740. si vous cherchez un prêt commercial.
RépondreSupprimer