ALGERIE:
DANONE, DES BENEFICES EN HAUSSE.
Djamel
BELAID 25.02.2016
Voilà
une nouvelle qui va enchanter nos éleveurs laitiers. Danone améliore
ses bénéfices. C'est Emmanuel Faber lui même le PDG du groupe qui
l'a dit lors de la présentation des résultats annuels.
En ces
temps de baisse des revenus pétroliers et de fortes importations de
produits alimentaires, quel pourrait être l'apport de Danone en
Algérie ?
UN TAUX
DE MARGE DE 12,91%
Alors
quelle était en recul depuis 2012, la marge opérationnelle de
Danone est passée de 12,59 en 2014 à 12,91% en 2015. Le chiffre
d'affaires est en hausse de 4,4% à 22,4 milliards d'euros en 2015.
Ces
chiffres concernent bien entendu l'ensemble des usines du groupe et
non pas seulement celles situées en Algérie. Le 28 avril, les
actionnaires recevront un dividende de 1,60 euro par action. Ce
dividende n'a cessé de croitre depuis l'année 2000. Il n'était
alors que de 0,40 euro.
Ses bons
résultats, Danone les doit notamment à la performance de sa branche
produits laitiers frais. Les volumes de cette branche génère en
effet moitié du chiffres d'affaires. La marge y est de 10% en 2015
contre seulement 9,28%. L'activité a été poussée par la baisse du
prix du lait et l'activité en hausse aux USA.
Ces
chiffres permettent le développement de la firme en Afrique. Outre
une implantation au Maroc et en Algérie avec le rachat l'an passé
d'une usine de yaourt, le groupe a racheté une société égyptienne
de fromage frais, Halayeb.
DANONE,
QUEL BENEF POUR L'ALGERIE ?
En France
Danone détient 34,5% des parts de marché du yaourt. Il devance
nettement le numéro 2 Yoplait. Cela est lié à sa capacité
d'innovation. C'est là un aspect intéressant pour le marché
algérien.
Les
pouvoirs publics pourraient demander au groupe de l'aider à réduire
les importations alimentaires et cela de plusieurs façons.
On peut
imaginer le développement de l'appui technique de Danone Djurdjura
aux éleveurs qui lui livre le lait. Cet appui mériterait d'être
étudié et développé. Avec l'expérience des autres laiteries
locales, cet appui technique pourrait alors servir de modèle à
développer pour chaque laiterie.
Mais
c'est dans le domaine de la transformation que l'appui de Danone peut
être profitable à la réduction des importations. On peut penser au
développement de yaourts incorporant du soja comme substitut partiel
du lait de vache cher à produire dans un pays semi-aride comme le
nôtre.
On peut
également demander à Danone d'éduquer le goût des consommateurs
locaux. Les documents d'UbiFrance, organisme qui conseille les
investisseurs français vers l'Algérie, présente en effet les
consommateurs algériens comme ayant le bec sucré, c'est à dire
consommant beaucoup de sucre. Comme ce sucre est importé et est la
cause du développement du diabète en Algérie, il serait
intéressant de faire connaître localement le yourt Oikos triple
Zéro actuellement en vogue en France. Celui-ci ne contient ni
édulcorant, ni sucre ajouté ni matière grasse.
Il y a là
une éducation nutritionnelle à développer. De leur côté, les
pouvoirs publics pourraient également définir des normes de sucre à
ne pas dépasser dans les produits laitiers et boissons afin de
réduire leur effet néfaste sur la santé et l'hémorragie de
devises que cela constitue.
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