ELEVAGE
STEPPIQUE
LES BERGERS MALIENS DE NOS TROUPEAUX DE MOUTONS
Djamel BELAID 5.12.2015
Regardant
hier soir sur you tube une vidéo d'une chaîne télévisée privée
algérienne, j'ai appris qu'il y a en Algérie des bergers maliens.
Cette vidéo en montrait un conduisant dans une zone steppique un
troupeau de mouton. Regardant ensuite les vidéos proposées par you
tube sur le même sujet, il a été possible de constater que nos
éleveurs se plaignent du manque de fourrage et d'orge mais également
de manque de vocation concernant les berges. On n'en trouve plus
affirmait un éleveur face à la caméra.
Certains travaillent deux mois puis nous abandonnent brusquement. C'est vrai que les conditions de travail sont rudes : longues marches, en plein air, chaleur ou froid en été. Certains accusent la politique ANSEJ d'avoir vidé les campagnes de leur force de travail. Ce qui pourrait expliquer la présence de ces bergers maliens sur le territoire national. A noter que nombre de bergers français se plaignent des conditions de travail et font défection. La crise des vocations ne concerne donc pas seulement l'Algérie.
Certains travaillent deux mois puis nous abandonnent brusquement. C'est vrai que les conditions de travail sont rudes : longues marches, en plein air, chaleur ou froid en été. Certains accusent la politique ANSEJ d'avoir vidé les campagnes de leur force de travail. Ce qui pourrait expliquer la présence de ces bergers maliens sur le territoire national. A noter que nombre de bergers français se plaignent des conditions de travail et font défection. La crise des vocations ne concerne donc pas seulement l'Algérie.
QUE
FAIRE POUR AIDER LES ELEVEURS ?
Pour
garder une main d'oeuvre, il s'agit de bien la payer. A partir de ce
point voyons comment renforcer la productivité des éleveurs ?
Il y a bien sûr l'opération de location de pâturages plus
productifs suite à des opérations de mise en défens organisées
par des APC suite aux actions du Haut Commissariat au Développement
de la Steppe. Il y a également des actions plus ciblées. Un des
moyens que nous souhaiterions développer concerne la production
d'orge et de fourrages. Non, il n' s'agit pas de l'irrigation
d'appoint. Cet extraordinaire moyen est réservé aux zones
possédant des réserves hydriques et des équipements correspondant.
Il existe un autre moyen formidable dans les villages et villes de
l'intérieur du pays ; il s'agit des boues résiduelles des
stations d'épuration (STEP).
De
récents essais réalisés à Laghouat pour des pluviométries ne dépassant pas 200 mm de pluie/an. Voyons les
résultats obtenus.
Durant les 3 années
d’expérimentation
(2009 2010 et 2011) les auteurs de l'étude de l'université de
Laghouat ont mesuré la hauteur des plants ainsi que la biomasse
produite.
Hauteurs
des plants (cm)
D0
20,15 26,09 31,65
D1
29,23 35,44 33,25
D2
32,86 54,84 34,12
D3
35,07 56,02 39,68
Biomasse
(g/m2)
D0
85,00 155,00 318,18
D1
180.45 385,67 525,10
D2
230,17 380,00 784,65
D3
290,63 391,67 584,96
En
général, les résultats augmentent avec les apports de boues et
selon la pluviométrie. A l'occasion de l'analyse des rendements en
grain du témoin D0, les auteurs notent en effet : « nous
avons aussi remarqués que le traitement D0 a connu une augmentation
dans le rendement avec 16,33 qx/ha en 2010 et 24.11qx/ha en 2011, des
résultats dues au changement de pluviométrie 135 mm en 2010 et 265
mm en 2011 une année pluvieuse ».
Dans
le cas de la hauteur des plants et de la biomasse produite tout
indique que la quantité de paille récoltée est plus forte avec
apport de boue.
Cet
exemple montre qu'afin de développer la situation des éleveurs et
plus particulièrement les disponibilités en fourrages des
solutions existent. Espérons que la filière ovine saura s'en emparer.
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