BLE,
QUEL ITINERAIRE TECHNIQUE EN SITUATION DE CRISE ECONOMIQUE ?
Djamel
BELAID 30.01.2016
La
baisse de la rente pétrolière commence à provoquer ses effets :
augmentation du prix des carburants. A terme d'autres répercussions
devraient se faire sentir : hausse du prix de location du
matériel agricole, des engrais et des produits phytosanitaires.
Comment adapter son itinéraire technique sans extensifier ? Des
solutions existent.
LABOUR
ET PREPARATION DU LIT DE SEMENCES
Il
s'agit là d'un des plus gros postes de dépense de l'itinéraire
technique. Cela vient principalement de la pratique du labour gos
consommateur en temps et en carburant. Les façons superficielles,
bien que moins consommatrices en énergie comportent cependant un
minimum de deux passages avant le semis.
Or,
à cette pratique conventionnelles des solutions nouvelles existent.
Il s'agit des techniques culturales simplifiées (TCS) et du
non-labour avec semis-direct.
Les
TCS sont depuis longtemps utilisées par les céréaliers obligés de
louer du matériel aratoire. Au lieu de labourer, ils réalisent deux
passages de cultivateur poly-disques (cover-crop) ou un seul,juste
après un semis à la volée. Les résultats sont décevants surtout
au niveau des sols peu profonds.
Le
non-labour avec semis-direct se développe en Algérie depuis une
petite dizaine d'années. De grosses exploitations privées ou d'Etat
(fermes pilote) l'ont adopté pour sa rapidité d'exécution et
l'économie de sol du sol qu'il procure. Cependant, la nécessité
d'employer des semoirs spécifiques importé dont le prix est trois
fois supérieur aux semoirs conventionnels freine son développement.
La solution serait de produire, comme cela est pratiqué au Maroc, ce
matériel localement.
FERTILISATION
AZOTEE ET DE FONDS
Des
progrès techniques peuvent permettre de mieux utiliser les engrais
et ainsi de réduire les doses à apporter.
Concernant
la fumure dite de « fonds » P-K, ces engrais peuvent être
localisés au semis avec un semoir conventionnel ou un semoir pour
semis direct.
Dans
le cas de la fertilisation azotée, la pratique d'analyses régionales
de l'azote du sol (reliquat azotés en sortie hiver) et leur
communication aux agriculteurs peuvent permettre d'ajuster les doses
d'azote à apporter.
Par
ailleurs, les progrès réalisés en matière de désherbage chimique
et mécanique des légumes secs ouvre la voie au développement de
ces derniers avant une céréales. C'est ainsi 20 à 30 unités
d'azote que peuvent apporter au sol ces légumineuses .
PROTECTION
DES CULTURES
La
protection des céréales concerne 3 domaines : emploi
d'insecticides, désherbage et application de fongicides. La
production du groupe PMAT permet de mettre sur le marché des
pulvérisateurs de faible envergure mais à des prix tout a fait
abordables. Les exploitations ont la capacité d'acquérir du
matériel importé par les concessionnaires privés dont des
pulvérisateurs de marque Hardy à plus grande envergure. Cette
meilleure disponibilité peut permettre de faire jouer la concurrence
en matière de prestation de service. Cela est d'autant plus
important qu'en matière de traitement insecticide et fongicides, il
n'existe pas d'alternatives.
Le
désherbage est le poste où les économies sont possibles. Une des
solutions est l'allongement des rotations. En effet, lorsque à un
blé suivent des légumes secs, des fourrages ou des oléagineux la
concurrence des mauvaises herbes peut être plus aisemment bloquée.
Cependant deux obstacles viennent contrecarrer cette option :
-la
prime blé dur permet des marges brutes très rémunératrices ;
elle encourage donc le retour fréquent de blé dur sur les
parcelles,
-le
déficit hydrique estival ; il empêche le développement de
cultures de printemps telles que le maïs ou le tournesol. La
solution pourrait consister à semer plus tôt le tournesol, mais
cette voie explorée par les agronomes marocains n'est pas
envisageable dans la mesure où cette culture n'est pas envisagée.
Une
voie intéressante d'économie réside dans le désherbage mécanique
des céréales. Au traditionnel binage des cultures à large
écartement (maïs, tournesol) sur l'inter-rang pratiqué en Europe
en culture bio, s'est rajouté récemment le désherbage sur le rang.
Des outils telle la herse étrille ou la houe rotative permettent de
« peigner » le blé sans endommager les plants. Mais ce
matériel peu sophistiqué est encore pas fabriqué localement ni
même importé.
CONCLUSION
Force
est de remarquer que l'encadrement technique n'a pas préparé les
exploitations céréalières à des pratiques économiques moins
couteuses. Les exploitations ayant recours à la location de matériel
risquent d'être le plus impactées par la hausse du prix des divers
postes de l'itinéraire technique. L'une des adaptations les plus
efficace : le non-labour n'est que timidement présent sur le
terrain. Là, où il aurait fallu que le groupe PMAT investisse comme
il a su le faire dans le cas du matériel de moisson-battage avec
l'accord Sampo, en matière de semoir pour semis direct, il n'existe
ni fabrication locale ni même montage. Cela est d'autant plus
navrant que les concessionnaires sont libres de choisir le matériel
à importer. Nombreux sont ceux qui continuent à importer le
matériel pour une conduite conventionnelle des cultures.
Certaines
solutions de mise en œuvre d'économies sur les divers postes de
l'itinéraire technique nécessitent plus de vulgarisation. Or, dans
l'état actuel du conseil agricole, des réformes s'imposent afin de
rapprocher au maximum l'encadrement technique des agriculteurs.
Les
exploitations les plus grandes ayant accès à l'information
technique pourront s'adapter rapidement. Elles le font déjà avec
l'adoption du non-labour et du semis technique. En absence de
coopératives paysannes, les petites exploitations risquent de pâtir
d'un manque de suivi technique de proximité. A terme, il y a le
risque de les voir extensifier leur itinéraire en abandonnant la
culture du blé dur pour l'orge et la pratique de la jachère
pâturée.
Nb :
nous recherchons des co-auteurs ayant une approche du terrain afin
d'affiner ce type d'analyses.
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