ALGERIE:
POSSIBILITES LOCALES DE FABRICATION DE SEMOIRS POUR SEMIS-DIRECT
Djamel BELAID 4.03.2016
djamel.belaid@ac-amiens.fr
En Algérie, l'implantation de
céréales, fourrages, légumes secs et oléo-protéagineux par
l'intermédiaire du semis direct (SD) s'avère très prometteuse. Si
de grosses exploitations se sont déjà équipées en semoirs
importés d'Europe ou du Brésil, les petites exploitations sont
démunies face aux montants de l'investissement à consentir.
Construire localement des semoirs de petites tailles est possible.
Mode d'emploi.
PRINCIPES DE BASES DU SEMOIR SD
Dès 2008, grâce à l'aide
d'experts australiens agissant dans le cadre de l'ICARDA, la
construction de semoirs SD a été lancée en Syrie, Jordanie puis
Irak. Ces modèles sont inspirés du semoir australien de marque John
Shearer. Il s'agit de modèles à dents (voir la documentation en fin
d'article).
Une dizaine de dents sont
installées sur un bâti composé de trois poutres en acier.
Contrairement à un alignement sur une seule poutre, ce type de
disposition permet d'éviter l'accumulation de paille sous le semoir.
Les dents sont munies de ressorts leur permettant de se relever en
présence d'obstacles.
Les dents comprennent un
renforcement spécifique qui limite leur usure. Chaque dent est munie
à l'arrière de deux tubes d'acier sur lesquels viennent se fixer
les tubulures de descente en provenance de la trémie du semoir. Les
dents présente un minimum de largeur permettant la réalisation d'un
sillon d'une profondeur de 7 à 8 cm.
Fixées sur ce bâti sont
installées deux trémies : une pour les semences et une pour
les engrais. Ces trémies sont fixées relativement haut afin de
faciliter la descente des semences et des engrais dans les tubulures.
A l'arrière du bâti sont
fixées des dents plombeuses. Elles ont pour rôle de rappuyer le sol
juste au dessus des semences. L4étroit contact sol-graines ainsi créé
permet à celle-ci de profiter au maximum de humidité du sol. La
présence de sillons de 7 à 8 cm derrière chaque dent permet de
collecter l'eau de pluie et de la diriger vers les graines. Ainsi, il
est permis d'assurer un maximum de levée à l'automne.
REALISATION PRATIQUES, CAS DU
MATERIEL PMAT
La fabrication de semoirs SD
peut se faire deux façons. Une construction à partir d'un modèle
sur papier ou en transformant un semoir conventionnel en semoir SD.
C'est cette deuxième option que nous nous proposons d'explorer à
partir du matériel fabriquer par le groupe PMAT. Ce groupe fabrique
en effet des semoirs conventionnels et des cultivateurs de 7 à 11
dents.
Il nous semble qu'à partir de ces deux engins il est
possible de fabriquer un semoir SD. En effet, le cultivateur possède
des dents avec ressort.
L'idée est de positionner, en
la soudant, la trémie et les tubulures de descente du semoir au
dessus du cultivateur à dents. Il s'agit également de repositionner
les roues du semoir sur le bâti du cultivateur et d'ajuster les
chaines d'entrainement à la longueur désirée afin d'obtenir un
débit proportionnel à l'avancement.
Il est nécessaire de souder
derrière les dents du cultivateur des tubes en acier afin d'y fixer
les tubulures de descente des semences puis celles de l'engrais. Les
semoirs PMAT ne permettant pas de localiser les engrais de fonds (P –
K), il s'agit donc d'équiper le bâti d'une deuxième trémie avec
un système de distribution. Bien qu'apportant un net avantage, la
distribution localisée des engrais n'est pas obligatoire pour de
premiers prototype. Mais à terme, elle s'avère indispensable1.
La dernière opération concerne
la fabrication de roues plombeuses et leur fixation à l'arrière du
bâti. A noter que ceRtains semoirs n'ont pas de telles roues mais
uniquement une chaîne d'une dizaine de centimètres terminée par
une plaque d'acier de 5 cm de diamètre. Sans remplacer totalement
l'effet positif des roues plombeuses, un tel dispositif présente le
mérite de remuer la terre au fond du sillon derrière chaque dent.
VERS D'AUTRES PERSPECTIVES
L'opération de transformation
d'un cultivateur PMAT en semoir SD nécessite de renforcer le bâti
et d'opérer des réajustements suite à de premiers essais sur le
terrain. Ces opérations sont à la portée de tout artisan possèdent
du matériel de découpe et de soudure de l'acier.
Cette transformation peut être
demandée à l'initiative d'un agriculteur et réalisée par un
artisan soudeur. L'intérêt d'une telle option consiste dans la
proximité des deux opérateurs et des aller-retour indispensables
afin de perfectionner le prototype.
Outre l'avantage de semer sans
labourer et donc d'économiser sur le carburant, le SD permet de
semer en sec dès le mois d'octobre. Il est ensuite possible de
développer une activité d'entreprise agricole et de semer les
terres de ses voisins. De tels semoirs sont capables de semer tout
type de céréales, et de fourrages, notamment les mélanges de
vesce-avoine ou de triticale-pois. Il est également possible de
semer des légumes secs (lentilles, pois-chiche, fève et féverole)
ainsi que des oléagineux dont le tournesol.
Ce type de semoir peut également
être construit par des investisseurs désirant développer
uniquement le semis chez autrui ou vendre des semoirs. En Syrie, ce
sont pas moins de 8 ateliers de semoirs SD qui se sont ouvert à
partir de 2008. Puis cela a été le cas de la Jordanie et enfin de
l'Irak.
En Algérie, ce type de
fabrication pourrait être également le fait de concessionnaires en
matériel agricole ou de grands ateliers fabricants déjà du
matériel agricole ou de transport.
Un candidat tout désigné à la
fabrication de semoirs SD est bien sûr le groupe PMAT.dz qui dispose
de moyens considérables et d'une base technique. Il est à espérer
que ce modèle de semoirs SD proposé par l'Icarda soit repris
également au niveau du département de machinisme tel celui de
l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie et de tout autre
établissement lié à l'agriculture ou les fabrications mécaniques.
UNE DOCUMENTATION EN LIBRE ACCES
SUR INTERNET
Les experts australiens
travaillant à Alep (Syrie) dès 2005 ont importé un modèle de
semoir SD à dents de fabrication John Shearer. Il en existe un
exemplaire au niveau de la station ITGC de Sétif. On aurait pu
penser que ces experts australiens poussent à l'achat de matériel
australien. Ce n'est pas le cas. Ils ont permis à des Syriens,
Jordaniens et Irakiens de s'inspirer des ces semoirs pour fabriquer
des modèles locaux. De ce fait, des ingénieurs, artisans et
agriculteurs ont collaboré à la mise au pont de prototypes. De là
ont découlé de nombreux articles en libre accès sur internet de
même que des photos et des vidéos.
Aussi, nous recommandons à
chaque personne de rechercher cette documentation actuellement en
ligne. Un des spécialiste australien, le Pr Jack Desbiolles a
particulièrement publié sur le sujet. Nous recommandons en
particulier le rapport détaillé qu'il a dirigé : « The
Practical Implementation of Conservation Agriculture in the Middle
East » Stephen Loss · Atef Haddad · Jack Desbiolles · Harun
Cicek · Yaseen Khalil · Colin Piggin· Technical Report · Jul
2015.
Parmi les nombreuses vidéos
nous recommandons celle de Mr Sani Jalili ; elles permettent de
montrer les différentes étapes de réalisation d'un semoir SD.
Photo: Fabrication de semoirs SD (Zero Till) en Irak.
Photo: Fabrication de semoirs SD (Zero Till) en Irak.
1Pour
les détails concernant la trémie à engrais des semoirs SD, on
consultera l'abondante documentation en ligne sur internet notamment
à partir des mots clé : « Icarda + seeder + zero
till ».
projet agricole Je recommanderai toute personne à la recherche d'un prêt commercial à m. benjamin qui m'a aidé avec un prêt de quatre millions de dollars pour démarrer mon entreprise et cela a été rapide Lors de l'obtention d'un prêt de leur part, il était surprenant de voir à quel point ils étaient faciles à travailler. et sécurisé. Ce fut définitivement une expérience positive. Évitez les arnaqueurs ici et contactez Mr Benjamin On. lfdsloans@outlook.com. WhatsApp ... + 19893943740. si vous cherchez un prêt commercial.
RépondreSupprimer